« Le gouvernement du Québec livre le Québec aux minières, pétrolières et gazières. C’est sans consultation - et encore moins le consentement ! - de la Nation Algonquine, pourtant requis par un traité signé en 1991, que le ministère de l’Énergie et des Ressources naturelles a permis à la minière Copper One d’entamer des activités d’exploration sur le territoire. Même si le ministère a mis temporairement un stop aux permis octroyés à Copper One, une solution durable doit être trouvée rapidement », explique Manon Massé.
Comme l’Assemblée des Premières Nations du Québec et du Labrador et d’autres intervenants, la députée rappelle que la Loi sur les mines du Québec est inconstitutionnelle en regard des droits autochtones.
« Les premières Nations doivent être consultées sur les questions territoriales. Or, au Lac Barrière, c’est tout le contraire qui arrive. Le gouvernement a certes reculé dans les derniers jours, mais une modification en profondeur de la Loi sur les mines permettrait que ces pratiques ne se répètent plus », affirme Mme Massé.
La députée rappelle que les coûts sociaux et environnementaux des projets miniers tels que celui de Copper One au Lac Barrière sont élevés.
« Une autre gestion du territoire est urgente. On s’en va dans le mur présentement. M. le premier ministre, la Nation Algonquine, les peuples autochtones et les citoyens et citoyennes vivant dans les zones minières doivent avoir leur mot à dire. Ce n’est pas uniquement à partir des tours à bureaux de Québec ou Montréal que cela peut se faire », conclut la porte-parole solidaire.
Québec solidaire invite le gouvernement à respecter l’esprit de la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones.
« Nous aurons beau nous attaquer aux formes les plus visibles de discrimination et d’exclusion à l’égard des autochtones, aucun progrès ne sera durable s’il ne permet pas aux communautés de reprendre le contrôle de leurs territoires et des ressources naturelles qui s’y trouvent », conclut Mme Massé.
Le porte-parole de Québec solidaire, Andrés Fontecilla, se rendra dans la communauté de Lac Barrière, le 22 février prochain, pour témoigner de la solidarité et de l’appui du parti pour la défense des droits des autochtones.