La présidente de la CSQ, Louise Chabot, rappelle que les cégeps sont une institution unique au Québec qui a permis à des milliers d’étudiantes et étudiants d’avoir accès à l’enseignement supérieur.
Un atout pour l’ensemble de la société
Le 50e anniversaire de la création du réseau, créé dans la foulée du rapport Parent, offre une occasion unique de faire valoir l’apport sans pareil des cégeps à la société québécoise. Ils sont devenus de véritables pôles de créativité et de développement et occupent une place incontournable dans leurs milieux qu’ils contribuent à dynamiser. Quand on soutient les cégeps, c’est toute une communauté que l’on renforce sur les plans culturel et socio-économique.
« Au début des années 60, à peine 16 % des Québécoises et Québécois accédaient aux études supérieures. Cinquante ans plus tard, nous dépassons les 60 %. C’est un bond énorme qui démontre que les cégeps ont soutenu une véritable démocratisation de l’accès à l’enseignement supérieur. Ils ont contribué à changer le visage du Québec, à le moderniser, comme peu d’institutions l’ont fait », soutient Louise Chabot.
Aider les jeunes à devenir des adultes
De son côté, la présidente de la FEC-CSQ, Lucie Piché, souligne que les cégeps accueillent les jeunes à une étape cruciale de leur cheminement.
« Les cégeps sont plus que des institutions d’enseignement. Ils sont des lieux d’expérimentation uniques où les étudiantes et les étudiants acquièrent un bagage de connaissances et de compétences qui les suivront toute leur vie. Les cégeps contribuent ultimement à former des citoyennes et des citoyens responsables et ouverts sur le monde », souligne Lucie Piché.
Un réseau qui a fait ses preuves
Pour la présidente de la FPPC-CSQ, Suzanne Tousignant, le réseau collégial constitue un maillon essentiel du système éducatif québécois.
« Que le Québec arrive en tête de peloton quant à la diplomation postsecondaire, parmi les provinces canadiennes, n’est pas le fruit du hasard. Les cégeps parviennent à atténuer, de manière appréciable, deux obstacles importants à la persévérance dans les études : l’indécision liée au choix de carrière et l’éloignement du milieu de vie. La diversité et la proximité des programmes d’études ont un impact majeur sur la qualité des parcours de nos étudiantes et de nos étudiants », explique Suzanne Tousignant.
Un grand mérite au personnel
Pour sa part, la présidente de la FPSES-CSQ, Anne Dionne, rappelle que, si les cégeps ont eu un tel rayonnement, une grande part du mérite revient au personnel et à la qualité des services qu’ils et elles dispensent dans les établissements.
« Jour après jour, la réussite du réseau des cégeps repose sur le dévouement du personnel de soutien, professionnel et du corps professoral. Être en première ligne, au contact des étudiantes et étudiants et à l’écoute de leurs besoins particuliers, constitue une immense source de fierté pour nos membres, mais aussi un défi de taille après des années de compressions budgétaires », soulève Anne Dionne.
Un appel à la ministre David
Les dernières années, marquées par des politiques austéritaires, ont en effet affaibli le réseau des cégeps et précarisé sa mission. La lutte pour la démocratisation de l’enseignement supérieur au Québec est toujours en cours et bien que salués, les modestes réinvestissements ciblés, annoncés au dernier budget, ne compensent pas les reculs substantiels enregistrés depuis le retour au pouvoir des libéraux en 2014.
Les raisons fondamentales qui ont mené à la naissance des cégeps sont plus que jamais d’actualité. La ministre de l’Enseignement supérieur, Hélène David, doit prendre des engagements clairs envers ce réseau et lui donner un nouvel élan afin qu’il puisse continuer à se développer au cours des prochaines décennies.
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