« Nous savons que la Commission scolaire de Laval a un manque à gagner de 16 millions de dollars. Nous attendons de savoir s’il faudra effectuer d’un seul coup des compressions de cet ordre ou si le ministère de l’Éducation permettra à la commission scolaire d’établir un plan de redressement qui permettrait d’absorber ces coupures sur quelques années. Dans le premier cas, mathématiquement, il faudrait retrancher 500 postes à la commission scolaire. C’est le pire des scénarios, mais il est sur la table. Ce serait une hécatombe qui toucherait les services aux élèves de plein fouet - », a expliqué Guillaume Bégin, président du Syndicat des professionnelles et professionnels Laval-Rive-Nord (SPPLRN-SCFP 5222).
Parmi ces 500 postes menacés, du côté des professionnels, on dénombre des psychologues, orthopédagogues, orthophonistes, psychoéducateurs, conseillers en orientation, etc. Du côté des employés de soutien manuel, il s’agit de concierges et d’ouvriers certifiés d’entretien tels des électriciens, plombiers, menuisiers, tuyauteurs, etc.
« Les concierges sont productifs, concurrentiels et indispensables. Du côté des ouvriers spécialisés, le recrutement est déjà difficile vu que les salaires sont beaucoup plus bas que dans le domaine de la construction. Il n’y aurait donc aucune économie à réaliser par la sous-traitance, au contraire. C’est donc l’entretien des écoles primaires et secondaires de Laval qui est gravement menacé », a lancé Luc Chiasson, président du syndicat des employés de soutien manuel de la Commission scolaire de Laval (SCFP 1821).
Les représentants des deux syndicats soulignent que les compressions ne pourront être amorties par la réduction des frais de gestion de la commission scolaire : à moins de 4 % du budget, ils sont déjà minimalistes.