Rappelons que les statuts et règlements de la CSN stipulent que, dans l’intérêt des travailleuses et des travailleurs, elle peut exercer une action de portée politique visant à combattre tout gouvernement, administration publique, programme, projet de loi et situation qui nuit aux intérêts fondamentaux des classes populaires, et promouvoir la réalisation de tout programme et de toutes mesures susceptibles de servir ces intérêts. « L’action de la CSN vise l’amélioration des conditions de travail et de vie des travailleuses et des travailleurs mais aussi des citoyennes et des citoyens. Nous souhaitons un développement du Québec orienté vers celui des communautés où le bien commun est pris en compte. En ce sens, le vote stratégique prend toute son importance », de déclarer le président de la CSN, Louis Roy.
Les représentantes et les représentants de la CSN en sont venus à cette conclusion après avoir procédé au bilan du gouvernement libéral ainsi qu’à l’analyse des programmes des principaux partis politiques. Pour eux, ni le Parti libéral ni la Coalition avenir Québec ne s’avèrent une avenue constructive à emprunter. « Les dernières années du gouvernement Charest ont été particulièrement éprouvantes avec leurs lots de problèmes d’éthique et d’intégrité. Elles ont aussi été marquées par des mobilisations d’une ampleur inégalée témoignant du ras-le-bol des citoyens et de leur volonté d’être écoutés et respectés. De plus, nous avons assisté à l’adoption d’un train de mesures néolibérales qui vont à l’encontre de nos orientations, d’affirmer Louis Roy. Par ailleurs, si l’antisyndicalisme de François Legault semble donner le ton à sa vision des relations de travail et des droits des travailleuses et des travailleurs, bien d’autres éléments du programme de la CAQ ont de quoi étonner et inquiéter », de poursuivre le président de la CSN.
Dans son bilan de la campagne de la CAQ, la CSN retient que François Legault a multiplié les promesses racoleuses, alimenté les préjugés les plus éculés et effectué de nombreux volte-face. Le changement proposé par la CAQ s’inscrit tout simplement dans la poursuite des politiques néolibérales : désengagement de l’État, coupes dans les services publics, attaques aux droits du travail et à la syndicalisation, ouverture au privé pour assumer des responsabilités publiques. « C’est une approche comptable de la gouvernance où la chasse au gaspillage et aux mauvaises allocations de ressources tient lieu de projet. Refuser ce changement, ce n’est pas défendre le statu quo, c’est entre autres soutenir une autre vision de l’avenir pour le Québec et aspirer à une société plus juste, plus inclusive et qui favorise le développement durable », de soutenir Louis Roy.
En outre, pour la CSN, il est primordial que les citoyennes et les citoyens se prévalent de leur droit de vote. Ainsi, la CSN mène une campagne dans ses syndicats sur le thème Le Québec mérite notre vote ! afin d’inciter ses membres à se rendre aux urnes et à accroître le taux de participation aux élections, qui malheureusement n’a été que de 57,4 % en 2008.