« Dès le début de cette négociation, la Fédération a clairement énoncé les priorités des enseignantes et enseignants, soit une amélioration de la composition de la classe, un allègement de la tâche et un accroissement de leur autonomie professionnelle. Si le gouvernement de François Legault a réellement à cœur le sort de l’école publique, il doit faire tout ce qui est en son pouvoir, et ce, dès maintenant, pour répondre aux besoins nombreux et criants des profs. Or, après 11 mois de négociation, plus de 80 rencontres et 13 jours de grève, l’on se demande si le gouvernement prend la situation au sérieux, alors qu’un demi-million d’élèves ne sont pas en classe chaque jour qui passe. Nous perdons collectivement un temps précieux. La FAE veut bien donner encore une chance à la négociation, mais les mandats des représentantes et représentants patronaux aux tables doivent permettre d’améliorer concrètement les conditions d’enseignement et d’apprentissage dans la classe, au quotidien », a déclaré Mélanie Hubert, présidente de la FAE.
« C’est pourquoi les prochains jours de négociation seront déterminants pour la suite des choses », avertit madame Hubert. À l’issue de cette semaine de négociation, la FAE devra rencontrer à nouveau ses instances pour décider de la suite de la négociation, au-delà de la période des fêtes, si les pourparlers de cette semaine ne permettent pas d’en arriver à une entente de principe pour les enseignantes et les enseignants qu’elle représente.
Dans son dépôt patronal verbal du lundi 4 décembre, le gouvernement a fait comprendre sans équivoque à la FAE que l’ouverture sur les affectations était un incontournable pour faire débloquer les pourparlers aux tables de négociation. C’est pourquoi mercredi dernier, la FAE a rencontré son instance, le Conseil fédératif de négociation, afin de dégager de nouveaux mandats concernant ces affectations. À la suite des discussions entre les délégations, une contre-offre syndicale proposant diverses modalités sur les affections a été adoptée mercredi puis déposée auprès de la partie patronale jeudi matin.
Or, au cours de la fin de semaine, la partie patronale, plutôt que d’ouvrir comme attendu sur les propositions syndicales, a plutôt invité la FAE à faire d’autres mouvements et aller chercher de nouveaux mandats auprès de ses instances. Cette attitude contraste grandement aux promesses faites, publiquement, en date du 23 novembre. Les réactions patronales aux ouvertures répétées de la Fédération démontrent une fermeture qu’il faut dénoncer. En ce sens, les propositions patronales envers les membres de la FAE sont tout simplement insatisfaisantes en regard des besoins criants et nombreux que les enseignantes et enseignants expriment.
« Depuis le 23 novembre dernier, nous sommes toutes et tous debout, en marche et déterminés à ce que les choses s’améliorent dans les classes du Québec. Pour nous et notre profession, pour le bien de nos élèves, jeunes et adultes, et pour l’avenir de notre école publique. Les enseignantes et enseignants qui sont dans la rue, devant leurs établissements, pour une 13e journée, font certainement le plus grand sacrifice de leur carrière, mais le combat qu’il mène est plus grand qu’elles et qu’eux. Les gestes de solidarité, petits et grands, à leur égard, leur démontrent à quel point les Québécoises et Québécois ont à cœur l’éducation. La FAE tient à les remercier très chaleureusement », souligne madame Hubert.
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