« Je suis totalement outré ! » s’est exclamé Mario Lévesque, président du Syndicat des employés de Bombardier La Pocatière (CSN) en réagissant aux propos tenus la semaine dernière par le député fédéral de Montmagny-L’islet-Kamouraska-Rivière-du-Loup, Bernard Généreux, dans le journal L’oie Blanche.
« Depuis que les travailleurs ont lu ce qu’il a avancé, ils sont en colère ! » a ajouté monsieur Lévesque.
Rappelons que ce n’est pas d’hier que le député Généreux fait des déclarations douteuses concernant Bombardier La Pocatière. Souvenons-nous que lors du transfert du contrat de Chicago vers l’usine de Bombardier à Plattsburgh, celui-ci déclarait qu’il ne fallait pas s’inquiéter, car l’usine de La Pocatière s’était modernisée et obtiendrait, sans l’ombre d’un doute, le contrat du métro de Montréal. Il allait même jusqu’à traiter de « terroriste intellectuel », ceux qui s’inquiétaient pour l’avenir de la région !
Le véritable enjeu
Pour Bombardier à La Pocatière et pour la région du Bas-Saint-Laurent, ce sont plus de 500 emplois avec une masse salariale qui, bon an mal an, se situe de 30 à 50 millions de dollars. Ce sont aussi des retombées économiques estimées à 350 millions de dollars et quelque 50 fournisseurs québécois. Ce ne sont certes pas les six à sept dossiers que le député dit vouloir régler qui compenseraient la perte définitive de 500 emplois de qualité.
Même inquiétude du côté de la CSN
De son côté, la présidente du Conseil central du Bas-Saint-Laurent (CCBSL-CSN), Nancy Legendre, déplore l’attitude du député Généreux qui semble plus préoccupé à saupoudrer ici et là une partie du fruit des coupes faites par les conservateurs dans divers domaines. Concernant le côté éducatif axé sur la recherche et le développement de La Pocatière, dont parle monsieur Généreux, nul besoin de rappeler que Bombardier y a grandement contribué : que ce soit en partenariat avec le cégep ou encore par son étroite collaboration avec Axion Technologie.
En ce moment, tous se croisent les doigts et espèrent une décision favorable. Dans le cas contraire, ce serait tout le Bas-Saint-Laurent qui serait en deuil. « Nulle économie n’a les moyens de se priver d’une masse salariale de cet ordre », a rappelé Nancy Legendre. « Les travailleurs peuvent compter sur l’appui inconditionnel du CCBSL-CSN », conclut-elle.