Pour la présidente de la CSQ, Sonia Ethier, la pandémie a prouvé depuis longtemps déjà que les bonnes intentions du ministre de l’Éducation, Jean-François Roberge, se butent presque systématiquement aux contraintes physiques des écoles. Elle se questionne ainsi sur la capacité des établissements scolaires à mettre en œuvre les recommandations du gouvernement, compte tenu de la réalité vécue dans les installations. En ce sens, elle invite le gouvernement à ne pas hésiter à mettre à profit l’expertise du personnel de soutien scolaire, dans l’objectif de maximiser les retombées positives. « Il faut saluer le fait qu’un certain nombre de consignes sont émises pour assurer la qualité de l’air, notamment par l’ouverture des fenêtres et l’inspection des systèmes de ventilation. Toutefois, compte tenu de la réalité du terrain et de l’hiver québécois, il est permis de douter de la capacité des écoles à mettre en place ces mesures, alors que les fenêtres sont parfois inexistantes dans certains locaux, autant que les systèmes de ventilation mécaniques. Quand il fera -30 degrés, en février, pense-t-on vraiment que l’ouverture des fenêtres des écoles permettra de maintenir une bonne aération et une température de 20 degrés à l’intérieur des locaux ? Le personnel de soutien sera essentiel pour permettre aux établissements scolaires de mettre en place les consignes du ministère, autant qu’il est possible de le faire », indique la présidente.
Une qualité de l’air à démontrer
Par ailleurs, la Centrale se montre critique quant au rapport sur la qualité de l’air dans les écoles qui a été rendu public. La présidente explique qu’en faisant le point sur les mécanismes de contrôle de la qualité de l’air, le rapport du gouvernement se concentre sur le contenant plutôt que sur le contenu. « L’enjeu central de la qualité de l’air actuelle dans les écoles du Québec est escamoté et nous attendons toujours un portait clair de la situation pour assurer que les normes minimales sont respectées. Nous demandons au gouvernement de s’engager à rendre publics les résultats des tests de la qualité de l’air des écoles, en toute transparence. Il en va de la santé et de la sécurité des élèves, des équipes-écoles et des parents », conclut la présidente.
La CSQ rappelle finalement que les sommes d’argent annoncées par le gouvernement du Québec, loin d’être récurrentes, proviennent du gouvernement du Canada, qui a annoncé, il y a quelques mois, un montant de 432 millions de dollars pour soutenir les écoles dans le contexte de la pandémie de la COVID-19.
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