Mais le pire c’est , un peu plus tard dans la journée, la déclaration, que dis-je, l’acte de foi de Marc Laviolette au nom du SPQ-libre, cautionnant sans réserve cette candidature. Marc Laviolette, ancien président de la CSN, faisant l’éloge du pire employeur que le Québec aura connu.
Et hier, hier, le coup de grâce, la haute trahison. Que les Parizeau, Landry et Lapointe de ce monde appuient PKP, c’est grandement décevant mais passe encore. Mais que des Larose, Duceppe, Laviolette (encore lui) Doré, tous anciens syndicalistes se joignent à cette voix, c’est un grand coup de couteau directement au coeur. KO par défaite de principes.
En tant que conseillère syndicale, j’ai été au coeur du lockout du Journal de Montréal et du Réveil, quotidien au Saguenay, tous deux propriétés de Québecor. J’ai vécu avec ces travailleurs et travailleuses toutes les luttes pour faire reconnaître leur droit de négocier. J’ai ragé avec eux et elles devant l’intransigeance de cet employeur, sans pitié et irrespectueux. Je me suis également retrouvée plus souvent que je ne l’aurais voulu, dans leurs bras, à pleurer notre impuissance devant la démesure.
Et aujourd’hui, au nom de la souveraineté, ces syndicalistes d’hier, appuient la candidature de PKP pour ravir à la CAQ un électorat tellement loin des valeurs passées du PQ, ce parti qui fut dans un temps lointain, de gauche. Ils ont vendu leurs âmes au diable pour cet idéal. Ils n’avaient nullement besoin de poser ce geste. La souveraineté arrivera bien un jour et j’ose croire avec des gens de bonne volonté et de fortes convictions.