Bien que le syndicat comprenne que des municipalités voudraient avoir ce bois pour d’autres projets, il rappelle que « déshabiller Jacques pour habiller Paul » n’a jamais été une bonne idée. Il faut rappeler que la compagnie continue de payer toutes les redevances au gouvernement du Québec pour réserver son bois. Aussi, des travailleurs sont toujours à l’emploi de l’usine de Chambord afin de la chauffer et de veiller à son entretien. « À notre avis, aucun projet de scieries avec l’essence de tremble ne pourra générer de retombées économiques équivalentes à ce que celle de Chambord a comme potentiel, et ce, tant pour la communauté que pour les travailleurs et la qualité de leurs conditions de travail », a indiqué M. Gagné.
Si le syndicat comprend l’impatience du premier ministre, « nous déplorons cependant que des projets de moindre valeur en terme de retombées et d’impacts pourraient compromettre l’avenir de l’usine de panneaux de Chambord », a dénoncé M. Gagné.
Quant au bureau de projet qui a été mis en place pour évaluer les demandes, « nous croyons qu’il y a un manque d’encadrement. Il faut absolument que des critères objectifs soient établis afin de guider le choix d’un projet plutôt qu’un autre. Avant de mettre en péril l’avenir de l’usine de Chambord, des balises strictes devraient être fixées par exemple en exigeant des retombés économiques aussi importantes que celles engendrées par l’usine de Chambord (taxes, redevances), la création d’autant d’emplois (directs et indirects), des conditions de travail équivalentes en salaires et avantages, aucune aide gouvernementale, etc. », a conclu M. Gagné