« Il est regrettable que le CP ait décidé de supprimer des emplois alors qu’il affiche des profits et des revenus record », affirme Brian Stevens, directeur du secteur ferroviaire d’Unifor. « L’an dernier, il a mis à pied 1 800 personnes, maintenant il en met 1 000 autres au chômage alors qu’il a enregistré un revenu net de 1,35 milliard en 2015 ».
Ces suppressions d’emplois surviennent peu après l’ordre émis par Transport Canada au Canadien Pacifique le 14 janvier. L’ordre indiquait que les conditions de travail « sont à l’origine de la fatigue accumulée excessive des équipes d’exploitation ». L’ordre poursuivait en demandant d’apporter des modifications aux pratiques de la compagnie ferroviaire, car elles constituent « un risque imminent pour la sécurité de l’exploitation ferroviaire ».
« Le Canadien Pacifique a reçu cet ordre il y a une semaine. On lui a dit que certaines de ses équipes travaillaient jusqu’à l’épuisement, et maintenant il planifie de nouvelles suppressions de postes ? » s’interroge Brian Stevens.
Unifor est de plus en plus préoccupé par le problème de la sécurité dans le secteur ferroviaire national. Au cours des trois dernières années, le CP a mis à pied 1 000 employés en mécanique chargés de mener des inspections de sécurité et de maintenance des locomotives et des wagons de marchandises, et il y a actuellement près de 100 membres mis en disponibilité à divers endroits au Canada.
Selon Brian Stevens, « il est clair que la pression augmente alors que nos membres sont régulièrement obligés de faire des heures supplémentaires et qu’ils sont de plus en plus contraints d’effectuer à certains endroits des inspections de sécurité et des tests de freins en la moitié du temps normalement requis. Je pense que nous devons nous demander si le CP fait passer ses actionnaires avant la sécurité ici. »