Mobilisations nationale et régionales
Vêtues de leur cape turquoise, les femmes des centres des régions de l’Abitibi-Témiscamingue, de la Capitale-Nationale, du Centre-du-Québec, de Chaudière-Appalaches, de Laval, de Lanaudière, des Laurentides, de la Mauricie, de la Montérégie, de Montréal et du Nord-du-Québec convergeront vers Montréal pour prendre part à la manifestation nationale. Quant à elles, les militantes capées de bleu de la région de Gaspésie/Île-de-la-Madeleine rejoindront celles de la région du Bas-St-Laurent, à Rimouski, le 31 octobre prochain, pour une grosse mobilisation interrégionale et multisectorielle. Celles de la région du Saguenay-Lac-St-Jean se rendront à Jonquière. Celles de l’Estrie, à Sherbrooke. Dans la région de la Côte-Nord, les centres de femmes produiront un film vindicatif en soutien à la lutte nationale et participeront à une action multisectorielle à Baie-Comeau. Puis en Outaouais, elles participeront à des actions régionales tout au long de la semaine.
Non au corset libéral
Les conséquences de l’austérité se feront sentir davantage par les femmes que par les hommes puisqu’elles sont déjà plus pauvres que ces derniers. Les femmes œuvrent majoritairement dans les secteurs de services et seront donc gravement affectées par les coupures en santé, en services sociaux et en éducation. Elles occupent 70% des emplois à temps partiel et plus de 60% des emplois au salaire minimum. Elles vivent plus longtemps que les hommes et elles se retrouvent sans sécurité financière à la retraite puisqu’elles ont occupé des emplois moins bien payés et souvent sans avantages sociaux. La diminution du soutien de l’État dans l’attribution de soins et de services sociaux se traduira par une augmentation du travail invisible des femmes. Janelle LeBlanc, porte-parole de L’R, explique que « Les centres de femmes craignent grandement un retour en arrière ! Les politiques d’austérité renvoient les femmes à des rôles féminins traditionnels ce qui accroît les inégalités hommes-femmes. »
Oui à la justice sociale
Les membres de la Coalition opposée à la tarification et à la privatisation des services publics ont élaboré conjointement quelques 18 solutions fiscales. L’instauration de ces solutions permettrait à l’État québécois d’augmenter ses revenus annuels de 9 538 M$. Cette somme suffirait largement pour maintenir les services publics qui favorisent l’atteinte de l’égalité entre toutes et tous et permettrait même d’en envisager d’autres. Si l’État préfère couper dans les outils collectifs que les Québécoises et les Québécois ont construits depuis des décennies, c’est parce qu’il refuse de voir les solutions qui sont profitables pour la majorité et pour l’égalité de fait. Madame LeBlanc, porte-parole, résume cette logique féministe avec la force de l’image : « Avec 10 milliards de solutions, nous remettrons nos pantalons ! »
Construits par les femmes de nos communautés, les centres de femmes membres de L’R travaillent à l’amélioration des conditions de vie des femmes et rejoignent annuellement plus de 300 000 Québécoises dans toutes les régions de la province.