Le syndicat accueille favorablement cette nomination de M. Roy annoncée aujourd’hui, car la tangente prise par la TÉLUQ sous la direction de Martin Noël préoccupait grandement plusieurs acteurs de la communauté universitaire. La restructuration entamée mettait à mal le modèle unique de formation à distance de la TÉLUQ ayant historiquement fait ses preuves, un modèle basé sur un suivi pédagogique personnalisé réalisé par les tuteurs et tutrices.
Ces employés d’expérience sont ainsi graduellement mis à pied depuis deux ans, près de la moitié de l’encadrement des étudiants étant maintenant effectué par de nouveaux personnels sous-traitant ou contractuel. « Non seulement la TÉLUQ se départait d’une expertise unique en matière d’accompagnement des étudiants, mais elle envoyait le signal d’une transformation radicale dans le modèle d’encadrement. Celle-ci n’a jamais été négociée avec les acteurs sur le terrain, au premier chef ceux qui se sont occupé du service aux étudiants durant plus de quarante ans », déplore Richard Bousquet, vice-président du regroupement université de la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ-CSN).
« La vérification de la ministre ne touche actuellement qu’à la pointe de l’iceberg, en enquêtant sur le contrat par lequel la TÉLUQ confiait la sanction de la réussite des étudiants à des employés d’une firme privée. Cela reflète un changement plus profond entrepris par l’ancien directeur, mis publiquement en lumière par la lettre ouverte de professeurs (https://www.lesoleil.com/opinions/point-de-vue/teluq-les-personnes-tutrices-ne-sont-ni-professeurs-ni-charges-de-cours-b21848efaca6364ceea3cdded82c3a14) soutenant que les étudiants n’ont pas besoin du suivi individualisé qu’offraient les tuteurs et tutrices », soutient Nancy Turgeon, présidente du STTTU. « Notre remplacement par des employés contractuels couverts par l’accréditation des professeurs soulève tout autant d’inquiétudes, notamment car cela implique une réduction drastique du temps d’encadrement dont bénéficiaient les étudiants », renchérit-elle.
Avec l’arrivée de M. Roy à la direction de la TÉLUQ, le syndicat s’attend donc à une nouvelle ère de transparence et de collaboration avec les employés. Le STTTU demandera rapidement une rencontre avec la nouvelle administration afin de rétablir l’image d’excellence de l’université en matière de formation à distance, ayant fait de la TÉLUQ une option de choix pour les étudiants pouvant profiter d’un service d’encadrement unique dans le paysage universitaire. Les tuteurs et tutrices souhaitent être un partenaire de l’évolution de leur université.
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