Rappelons que le Régime de retraite des cols bleus de la Ville de Montréal est administré en fiducie par la Ville et le Syndicat.
Depuis un certain temps, le torchon brûle entre les représentant(e)s du Syndicat des cols bleus regroupés de Montréal (SCFP 301) et ceux et celles de la Ville de Montréal quant à la gouvernance du Régime de retraite.
Le Syndicat dénonce notamment la décision unilatérale du Bureau des régimes de retraite de Montréal, lequel, sans l’assentiment des fiduciaires syndicaux, a procédé à un appel d’offres pour des services actuariels. Un contrat qui pourrait coûter plusieurs millions de dollars au Régime de retraite des cols bleus.
« Il était hors de question que nous participions à un simulacre de règles démocratiques. Les représentant(e)s de la partie patronale, depuis plusieurs mois, nous dirigent volontairement vers un terrain miné dans le but de camoufler leur incohérence dans la gestion de notre régime de retraite. La Ville de Montréal est d’ailleurs la seule de nos 25 accréditations à avoir une telle attitude », a affirmé Luc Bisson, président du Syndicat des cols bleus regroupés de Montréal.
Le syndicat déplore également le fait que la gouvernance actuelle du Régime ne se fasse dans l’intérêt des membres, ne garantit aucunement sa pérennité et n’engrange pas des rendements qui pourraient permettre une indexation des rentes des retraité(e)s.
Les années des congés de cotisations que s’est octroyée la Ville avant 1982 - estimés à ce jour à 153 millions de dollars - et des années de rendements anémiques ont laissé un trou budgétaire notable dans le régime, ce qui a engendré la loi 15. (Loi favorisant la santé financière et la pérennité des régimes de retraite dans le secteur municipal).
Le syndicat estime à plus de 90 millions de dollars la perte monétaire subie par l’ensemble des cols bleus actifs et retraités depuis l’annulation de l’indexation des rentes de retraite des cols bleus par l’administration Coderre.
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