« Il n’y a plus de doute dans la tête de personne que le virus se transmet par des aérosols. Le directeur national de santé publique vient de nous donner raison en levant son ordonnance. On aurait dû se réjouir ! Au lieu de ça, le ministre de la Santé et des Services sociaux a déjà annoncé que la nouvelle directive serait calquée sur les recommandations de l’INSPQ. Remplacer l’ordonnance par une directive aussi contraignante revient à changer quatre trente sous pour une piastre. Au final, ce sont les professionnelles en soins qui doivent encore se battre pour se protéger. » déclare Linda Lapointe.
Les professionnelles sur le terrain les mieux placées pour juger
La FIQ et la FIQP ont exprimé leur désaccord avec les recommandations émises par le comité sur les infections nosocomiales dans un avis rendu public la semaine dernière. L’avis limite l’accès à une protection respiratoire lors d’une éclosion non contrôlée de la COVID-19 et seulement après une évaluation multidisciplinaire exhaustive. On y va même d’une proposition d’outil d’aide à la gestion. Non seulement on ne prend pas en compte le jugement des professionnelles en soins, mais on rajoute une couche de bureaucratie. « Une aberration ! », pour Mme Lapointe.
« Appliquer le principe de précaution c’est pourtant simple ! Les experts en santé publique ne sont pas des experts en santé et sécurité du travail. C’est là que le bât blesse. En situation de transmission aérienne du virus, ça prend la meilleure protection contre cette transmission aérienne ! Je ne comprends pas comment il se fait que le Québec soit encore à la remorque d’autres provinces comme l’Ontario et le Manitoba qui ont répondus aux demandes des professionnelles en soins pour l’accès aux masques N95, ont adopté le principe de précaution et font confiance en leur jugement. » de déclarer la vice-présidente au secteur santé et sécurité au travail.
Les fédérations rappellent que ce sont les professionnelles en soins au Québec qui ont le plus été infectées par le virus.
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