Le président de la Fédération du personnel de soutien scolaire (FPSS-CSQ), Éric Pronovost, est de passage aujourd’hui dans la région de la Beauce-Etchemin, dans le cadre d’une grande consultation menée auprès de ses 33 500 membres, dont ceux du Centre de services scolaire de la Beauce-Etchemin, pour connaître leurs priorités en vue de la prochaine ronde de négociations.
Bien que la consultation débute, Éric Pronovost croit que l’on retrouvera certainement au cœur des revendications la demande d’horaires plus continus et réguliers de travail. « Il faut savoir que le salaire moyen d’un employé de soutien n’est que de 30 000 $ par année et que 70 % de nos membres occupent un emploi précaire. Faut-il se surprendre que, dans un tel contexte, les centres de services scolaires peinent à retenir le personnel et à attirer une relève ? », questionne le leader syndical.
La solution à la pénurie de personnel
Ce dernier précise que, si l’on veut mettre fin à la pénurie de personnel de soutien dans les établissements scolaires, il faut nécessairement lui assurer des conditions de travail attrayantes et un emploi suffisamment intéressant pour envisager d’y faire carrière. « Ce n’est pas avec quelques heures de travail par semaine, réparties souvent dans un horaire irrégulier, que l’on va régler le problème de rareté du personnel », prévient Éric Pronovost.
Il explique que la FPSS-CSQ compte donc mobiliser ses membres au cours des prochaines semaines et miser sur leur solidarité pour envoyer un message clair au gouvernement Legault : les travailleuses et les travailleurs du soutien scolaire méritent mieux que des emplois précaires. Assez, c’est assez !
Mécontentement chez les ouvriers spécialisés
Pour sa part, la présidente du Syndicat du personnel de soutien scolaire de la Beauce-Etchemin (SPSS-CSQ), Annie Boily, explique que ses membres ont plusieurs sujets d’insatisfaction, notamment en ce qui concerne la rémunération des ouvriers spécialisés. « On retrouve notamment parmi eux des électriciens, plombiers et menuisiers très compétents qui effectuent des tâches et travaux semblables à leurs collègues du secteur de la construction sans avoir droit au même salaire. Il est évident que cela génère un sentiment d’injustice », rapporte Annie Boily.
Dans ce contexte, on ne serait pas étonné que ces ouvriers spécialisés demandent également que la prime d’attraction et de rétention de 10 % obtenue lors de la dernière négociation soit intégrée dans la convention collective et ajoutée au salaire, de façon à ce qu’elle devienne permanente.
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