L’entente, d’une durée d’un an, prévoit une augmentation de salaire de 2 % rétroactive au 1er novembre et une majoration de l’assurance salaire de longue durée, entièrement assumée par l’employeur, à compter d’avril prochain. De plus, le syndicat a réussi à négocier le maintien à l’emploi, pour la semaine du 13 au 19 décembre 2020, des salarié-es prévus à l’horaire malgré le décret annoncé vendredi dernier faisant passer Mont-Tremblant en zone rouge.
« Le syndicat a aussi profité de cette négociation pour régler plusieurs griefs, évitant ainsi que des sommes colossales soient consacrées aux paiements d’honoraires de frais d’avocats patronaux et faisant plutôt en sorte qu’elles servent aux travailleuses et aux travailleurs de la station », explique le président du STTSMT-CSN, Benoît Fillion.
Gel de salaire annoncé à l’automne
A la fin de l’automne, en raison des pertes subies dans ses installations au Canada et aux États-Unis, la compagnie propriétaire de la station Mont-Tremblant, Alterra, annonçait un gel de salaire pour l’ensemble de ses employé-es pour l’année 2021. En raison de la pandémie et de l’incertitude générée par les mesures sanitaires à l’approche du début de la saison de ski, les parties ont amorcé leurs négociations le 19 novembre dernier avec pour objectif une prolongation de la convention collective d’un an au lieu d’un renouvellement de contrat de trois ans.
Tout en maintenant sa position à propos du gel des salaires, Alterra offrait, le 2 décembre dernier, un boni à ses employé-es non syndiqués et à ses cadres pour l’ensemble de ses établissements calculé en fonction des revenus des employé-es au 31 juillet 2020. À ses salarié-es syndiqués, Alterra proposait plutôt un montant forfaitaire calculé en fonction des revenus des employé-es dans l’année précédant la signature. Or, avec la fermeture de la station le 13 mars dernier, non seulement ledit boni était moins généreux que celui accordé aux non-syndiqué-es, mais qui plus est, il ne représentait, au bout du compte, qu’un très petit montant destiné à des salarié-es qui ont peu ou qui n’ont pas travaillé l’année dernière.
« Nos membres ont été clairs. Ils nous ont demandé de rejeter toute proposition forfaitaire et de revendiquer une augmentation de salaire raisonnable pour le personnel syndiqué. Dans les derniers jours des pourparlers, soit les 9 et 11 décembre dernier, faisant face à une campagne de visibilité syndicale sans précédent sur l’ensemble de la station, l’employeur nous a finalement annoncé qu’il était disposé à nous accorder une augmentation de salaire », relate Benoît Fillion.
Annonce du passage en zone rouge
En préparation d’une contre-proposition vendredi dernier, le syndicat apprenait le décret du gouvernement qui faisait passer les MRC des Pays-d’en-Haut ainsi que celles des Laurentides en zone rouge à compter du dimanche suivant. Anticipant du coup une série de mises à pied affectant plusieurs catégories d’emplois, le syndicat a décidé de remodeler in extremis sa contre-proposition en prévoyant le maintien à l’emploi des salarié-es prévus à l’horaire.
« Le syndicat de la Station Mont-Tremblant peut être fier d’avoir obtenu une augmentation de salaire, malgré la pandémie. La détermination et la mobilisation de ses membres ont été payantes », a conclu pour sa part Michel Valiquette, trésorier de la FC-CSN et responsable du secteur du tourisme au sein de la fédération.
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