C’est pourquoi la FAE souhaite rappeler aux autorités responsables de l’éducation, la mission que s’est donnée collectivement le Québec en instaurant un réseau d’écoles publiques gratuites, accessibles et ouvertes à tous sans discrimination.
« Ces résultats démontrent que le Québec porte toujours les grandes valeurs de l’école publique. La formation des groupes citoyens comme le collectif Debout pour l’école, Je protège mon école publique ou encore le mouvement L’école ensemble, à qui nous remettrons des prix Hibou, lors de la soirée hommage le jeudi 11 octobre, incarnent le moteur de cette volonté collective. Leur dynamisme à toute épreuve et leur engagement remarquable inscrivent l’importance de l’école publique au cœur du débat public. Toutefois, leur action citoyenne révèle aussi la nécessité de la protéger. À cet égard, les résultats de la première partie du sondage, dévoilés le 18 septembre dernier, démontrent que la population adhère à de nombreuses solutions pour y parvenir », a déclaré Sylvain Mallette, président de la Fédération autonome de l’enseignement.
Lancée aujourd’hui en compagnie de nombreux partenaires, la 9e SPEP aura lieu jusqu’au 11 octobre 2018. Avec comme slogan « Notre école publique, on l’aime ! », la SPEP vise à valoriser non seulement les personnels de l’école publique, mais aussi les programmes et projets extraordinaires qui enrichissent le quotidien des élèves, jeunes et adultes, sans sélection. À cet égard, le sondage Léger révèle que 62 % de la population croit que l’école publique offre autant de programmes intéressants que l’école privée.
« À l’école publique, il y a de tout pour tout le monde : que l’on aime les sciences, le français, le sport, les arts, etc. Chaque élève y a sa place. Le fait d’envoyer ses enfants à l’école publique comme je l’ai fait, tout comme des centaines de milliers de parents québécois, est un choix individuel et collectif pour le Québec d’aujourd’hui et de demain. Je suis très fier, encore cette année, d’être le porte-parole de la Semaine pour l’école publique et j’encourage tous les Québécois et Québécoises à dire qu’ils aiment leur école publique », souligne Philippe Laprise, porte-parole de la SPEP pour une deuxième année.
L’importance de la lutte à la pauvreté
Preuve que la valorisation et la défense de l’école publique s’inscrivent dans un projet de société plus vaste que les murs de l’école, 63 % des facteurs qui influencent le plus la réussite scolaire sont extérieurs à l’école. En effet, 44 % des Québécoises et Québécois ont répondu que le milieu éducatif familial est le principal facteur d’influence, suivi de la relation maître-élève avec 24 %, puis du milieu socioéconomique avec 19 % et, enfin, de la personnalité de l’enfant avec 9 %.
Des profs aussi compétents au public qu’au privé
Par ailleurs, non seulement 88 % de la population québécoise fait confiance aux enseignantes et enseignants de l’école publique, tel que révélé le 18 septembre dernier, mais 86 % croient que les profs de l’école publique sont aussi compétents que les profs qui enseignent dans les écoles privées. « Ce sondage témoigne d’une grande écoute, mais aussi d’une grande empathie de la population québécoise envers les profs », souligne M. Mallette.
La classe, le cœur de l’école
Questionnée sur les mesures à mettre en place pour améliorer les conditions d’apprentissage des élèves, ainsi que les conditions d’exercice des enseignantes et enseignants, la population québécoise adhère très fortement à plusieurs des propositions avancées par la FAE. En effet, 89 % des personnes sondées croient qu’il faut mettre en place davantage de classes spécialisées pour les enfants ayant des troubles graves d’apprentissage ou de comportement. Aussi, 86 % estiment que les enseignantes et enseignants du Québec devraient être plus valorisés et reconnus comme les experts dans la classe. Face à la tâche enseignante de plus en plus lourde, 87 % des personnes répondantes estiment qu’il faut libérer les profs des tâches administratives pour qu’ils puissent se consacrer à l’enseignement.
Financement de l’école publique
Par ailleurs, 88 % des personnes répondantes sont d’accord avec l’idée que, peu importe le gouvernement en place, il devrait garantir un financement stable, régulier, continu et prévisible aux écoles publiques, afin qu’elles puissent remplir leur mission, tout comme l’a proposé la FAE lors de la présentation du dernier budget provincial avec sa campagne Édu-choco. De plus, 61 % des personnes répondantes estiment que l’école privée mène une concurrence déloyale à l’école publique parce qu’elle sélectionne ses élèves ou en rejette en cours d’année. Près de six Québécoises et Québécois sur dix (58 %) croient que le gouvernement devrait mettre fin graduellement au financement public des écoles privées.
Méthodologie
Ce sondage Léger a été réalisé du 7 au 10 septembre 2018, auprès d’un échantillon de 1038 résidents de la province de Québec, âgés de 18 ans ou plus et pouvant s’exprimer en français ou en anglais. Pour consulter les résultats complets, visitez le www.lafae.qc.ca/communique-sondage-2
Pour plus de détails sur la programmation de la 9e SPEP, rendez-vous au www.lafae.qc.ca/SPEP et sur la page Facebook www.facebook.com/SPEPecolepublique
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