Ce rassemblement regroupe plusieurs des ASSS et travailleuses et travailleurs du réseau de la santé et des services sociaux venus exprimer leur attachement pour cette profession et pour la préservation des services offerts dans les CLSC. « Les auxiliaires aux services de santé et sociaux (ASSS) œuvrent seules à domicile, avec des usagers vulnérables. Les ASSS sont compétentes et mettent en place des plans d’intervention évolutifs et personnalisés pour chaque usagère ou usager visité. Elles sont en communication étroite avec une équipe multidisciplinaire qui ajuste le plan d’intervention selon les besoins et le profil de l’usager en perte d’autonomie. Nous devons défendre cette profession et le droit de la population à des soins de qualité », explique Nathalie Bourque, ASSS et porte-parole de l’AAFSQ.
« Le gouvernement annonçait récemment un investissement de 22 millions de dollars visant exclusivement à développer les services privés à domicile. Pourtant, il est urgent d’investir dans le système public de santé et de services sociaux pour répondre efficacement à la demande grandissante de soins et de services à domicile qui se fait énormément sentir partout au Québec et dans la grande région de Montréal », a d’abord commenté la présidente du Conseil central du Montréal métropolitain, Dominique Daigneault.
« Le Québec doit prendre le tournant des soins à domicile et la meilleure manière de parvenir à donner les meilleurs soins est de miser sur le public et sur le travail des ASSS. Ces travailleuses et travailleurs sont les mieux placés pour donner les soins adéquats à la population qui souhaite demeurer à domicile et pour assurer les meilleurs suivis auprès de cette clientèle », lance Guy Laurion, vice-président de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN).
« Le gouvernement a-t-il oublié ses responsabilités face aux aîné-es du Québec ? Manifestement oui, et il faudrait aussi lui rappeler que sa mission n’est pas de soutenir le secteur privé. Le gouvernement a l’obligation de répondre aux besoins de la population vieillissante. Aujourd’hui, nous sommes venus lui rappeler que le personnel du réseau de santé et de services sociaux du Québec est le seul à pouvoir leur donner les soins adéquats et à pouvoir leur assurer les suivis qui s’imposent. Quand le ministre Couillard rappellera-t-il à l’ordre son ministre de la Santé et des Services sociaux qui est en train de mettre sérieusement en danger la qualité de vie des personnes les plus vulnérables ? Va-t-il attendre d’être devant un constat d’échec ? », s’interroge pour conclure Jean Lacharité, vice-président de la CSN.