L’Alliance syndicale considère avoir tout fait en son pouvoir pour parvenir à une entente. « Notre équipe de négociation a offert le même genre de compromis à l’ACQ que ce qui a été accepté par les deux autres associations patronales avec lesquelles nous avons conclu des ententes de principe. », a rappelé Yves Ouellet, porte-parole de l’Alliance syndicale.
L’ACQ est la seule association patronale à avoir fait des demandes aussi intransigeantes envers les travailleurs et les travailleuses de la construction. « L’ACQ, avec ces exigences sur l’horaire de travail et l’abolition du principe du samedi chômé, attaque de plein front les conditions de travail de 100 000 personnes. Demander un recul des conditions de travail de 50 ans, c’est tout sauf de la modernité », a pesté le porte-parole de l’Alliance syndicale.
L’Alliance syndicale, pour respecter les mandats démocratiques que ses membres lui ont donnés, ne pouvait pas et ne pourra jamais accepter les principales revendications de l’ACQ. « Au treizième jour de la grève dans le secteur IC-I, l’Alliance syndicale n’a plus à démontrer qu’elle a l’appui de la vaste majorité des travailleurs et des travailleuses. Les grévistes ont clairement fait savoir à l’ACQ et à tout le Québec qu’ils n’accepteront jamais de tels reculs », a affirmé Yves Ouellet.
« Contrairement à l’ACQ, nous n’avons jamais souhaité en arriver à l’adoption d’une loi spéciale. Malheureusement, face à l’entêtement de l’ACQ, il semble que ce soit la seule option qui reste. Dans cette éventualité, nous espérons que les parlementaires se baseront sur les ententes que nous avons négociées de bonne foi au cours des derniers jours comme modèles de conditions de travail pour le secteur IC-I », a conclu M. Ouellet.