Édition du 17 décembre 2024

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Respectons les droits des Tamouls en mer

Amnistie internationale - Conseil canadien pour les réfugiés - Congrès tamoul canadien

Le Conseil canadien pour les réfugiés (CCR), Amnistie Internationale Canada et le Congrès tamoul canadien ont rappelé aujourd’hui aux Canadiens la nécessité d’honorer les obligations internationales relatives aux droits humains, dans le cas des Tamouls qui seraient à bord d’un bateau en route vers l’Amérique du Nord.

« Au fil des années, le Canada a sauvé la vie de milliers de Tamouls qui fuyaient la persécution, en leur accordant accès à un système de détermination du statut de réfugié équitable et indépendant », a déclaré Wanda Yamamoto, présidente du CCR. « Qu’ils arrivent par avion, à pied ou par bateau, ceux et celles qui fuient des violations à leurs droits humains ont droit à une audience individuelle où ils peuvent présenter les raisons de leur fuite – droit récemment réaffirmé par le Parlement. En respectant ce droit, nous prenons position contre les persécuteurs et ceux qui violent les droits humains. »

Dans le cadre de directives qu’elle vient de publier sur les demandes du statut de réfugié sri-lankaises, l’Agence des Nations unies pour les réfugiés note que les groupes potentiellement à risque de persécution au Sri Lanka comprennent les journalistes, les militants des droits humains, les personnes lesbiennes, gaies, bisexuelles et transgenres (LGBT) et les personnes soupçonnées d’avoir des liens avec les LTTE (Tigres tamouls).

« Amnistie Internationale a documenté de façon exhaustive l’utilisation par le gouvernement sri-lankais de la législation anti-terrorisme pour faire taire les militants des droits humains, les journalistes et d’autres critiques. Des Sri-lankais soupçonnés, même à tort, d’être des partisans des LTTE sont souvent emprisonnés et torturés » a déclaré Alex Neve, secrétaire général d’Amnistie Internationale Canada. « Il est troublant d’entendre certains commentaires du public qui vont dans le même sens et étiquettent les demandeurs d’asile tamouls de « terroristes » avant même que ceux-ci aient eu la chance de raconter leur histoire. Le droit canadien et international exige que les réfugiés aient accès à une détermination individuelle et impartiale de leur demande de protection. »

La loi canadienne prévoit également l’identification des individus qui ont commis de graves violations des droits humains ou qui représentent un risque pour la sécurité du Canada, dont toute personne membre des LTTE qui correspond à cette catégorie. De telles personnes ne sont pas éligibles au statut de réfugié et peuvent être déportées du Canada.

« Prendre la mer de cette façon est très risqué, » a déclaré David Poopalapillai, porte-parole national du Congrès tamoul canadien. « On peut imaginer que les personnes à bord étaient vraiment désespérées pour entreprendre un voyage si dangereux. Nous espérons que nos concitoyens écouteront leur histoire avec compassion et soutiendront l’application équitable de la loi par le gouvernement. »

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