Rappelons qu’environ 270 employé-es, alors qu’ils étaient en grève depuis le 28 octobre 2012, ont été littéralement jetés à la rue par l’employeur, qui a décidé de fermer et de vendre l’Hôtel des Seigneurs en 2013. Plutôt que de rouvrir cet établissement en opération depuis 1974 au même endroit, le nouvel acquéreur, l’entreprise Centres d’achats Beauward, propriété de la famille Bibeau, a préféré tout démolir et reconstruire l’hôtel et le centre des congrès tout près, de l’autre côté de la rue.
Pour Michel Valiquette, trésorier de la FC-CSN et responsable du dossier des travailleuses et travailleurs de l’Hôtel des Seigneurs : « Ces salarié-es se sont tenus debout depuis 2012 avec l’appui de la Fédération du commerce, du Conseil central de la Montérégie et de la CSN. Aussi, nous allons continuer à veiller au grain pour que leurs droits soient respectés intégralement. Un mandat a d’ailleurs été confié à notre service juridique pour évaluer tous les recours possibles. Il n’est pas de notre intention ni de celle des salarié-es en conflit de rester les bras croisés. »
Pour Jacques Lanciault, président intérimaire du Conseil central de la Montérégie : « Nous avons été aux côtés de ces employé-es tout au long de ce dur conflit de travail. Ceux-ci se sont battus pour leur dignité et pour être respectés. Nous allons continuer à donner notre appui à ces travailleuses et travailleurs mis sauvagement à la rue, et ce, jusqu’à la toute fin de cette saga. »
Ce n’est pas la première fois que des travailleuses et des travailleurs voient leur droit au travail bafoué puis possiblement rétabli. L’entreprise Olymel de Saint-Simon l’a appris à ses dépens alors qu’elle avait littéralement jeté à la rue quelque 400 employé-es en 2007 sans respecter leur convention collective. Plusieurs jugements favorables et une entente hors cour intervenue en 2017 ont finalement permis de rétablir leurs droits ainsi que des compensations avoisinant les 9,4 millions de dollars, tout en contribuant à la réouverture récente de l’usine de la Montérégie.
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