Dans le but de rappeler à M. Couillard qu’ils tiennent littéralement l’école à bout de bras depuis plusieurs années, les manifestantes et manifestants ont déployé une immense banderole devant son bureau, rue Sherbrooke Ouest, à Montréal. On peut y voir des photos des nombreuses manifestations qui ont eu lieu aux quatre coins du Québec, au printemps dernier, pour dénoncer le démantèlement du système d’éducation publique québécois. Les manifestantes et manifestants, qui ont l’intention d’être encore plus visibles et dérangeants cet automne, sont des membres de la Fédération des syndicats de l’enseignement (FSE), de la Fédération du personnel de soutien scolaire (FPSS) et de la Fédération des professionnelles et professionnels de l’éducation du Québec (FPPE), toutes affiliées à la Centrale des syndicats du Québec (CSQ). Des membres de l’Association provinciale des enseignantes et enseignants du Québec (APEQ) étaient aussi sur place.
« La mobilisation des enseignantes et enseignants a rarement été aussi forte. Des manifestations ont eu lieu partout en province jusqu’à la toute fin de la dernière année scolaire, et la pause de l’été est loin d’avoir calmé nos troupes ! L’évènement d’aujourd’hui le démontre clairement. En dépit de la charge de travail importante que représente la rentrée scolaire, les profs sont dans la rue, ce matin, pour rappeler au premier ministre qu’ils sont en colère, qu’ils sont mobilisés plus que jamais, et qu’ils poursuivront la bataille cet automne », a lancé Josée Scalabrini, présidente de la FSE.
« Le personnel de soutien scolaire a fait plus que sa part au cours des dernières années. Les coupes et compressions nous ont particulièrement affectés dans les services administratifs et d’entretien, alors que les ressources en adaptation scolaire ne rencontrent pas les besoins de la clientèle. Il est temps de faire comprendre aux dirigeants des commissions scolaires, du gouvernement et à la population que l’éducation, c’est aussi le personnel de soutien. Pour ces raisons, les membres de la FPSS seront au rendez-vous plus que jamais cet automne », clame Éric Pronovost, président de la FPSS.
« La rentrée scolaire a un goût amer. Les professionnels de l’éducation sont indignés, en colère et mobilisés partout au Québec pour obtenir un règlement satisfaisant, mais aussi pour inverser la vapeur et forcer le gouvernement à réinvestir en éducation et à faire de l’éducation publique une véritable priorité. Il faut réinvestir dans nos enfants, et donner au personnel de l’éducation les moyens de faire son travail correctement », soutient Johanne Pomerleau, présidente de la FPPE.
« Alors que les enseignantes et enseignants se préparent pour leur retour en classe, ils sont toujours choqués et mobilisés par les offres patronales insultantes reçues l’an dernier. Ils n’acceptent pas la vision du ministre Coiteux qui consiste à augmenter le nombre d’élèves par classe, tout en coupant dans les services. Nous sommes ici pour dire au premier ministre qu’au lieu d’abandonner notre système d’éducation publique, il devrait le supporter et démontrer qu’il a à cœur le succès de tous les élèves du Québec », ajoute Richard Goldfinch, président de l’APEQ.