« La structure de l’INRS prévoit que le gouvernement nomme au conseil d’administration deux professeur•es qui sont désigné•es par le corps professoral de l’Institut », explique Jean-Charles Grégoire, président du syndicat des professeur•es de l’INRS. « Nous avons reçu la nouvelle, mais il n’y a pas eu d’explication de la part du ministère pour l’accompagner. »
Les circonstances entourant l’opposition gouvernementale à cette nomination posent des doutes quant au respect des principes sur lesquels repose la Loi sur la liberté académique dans le milieu universitaire, et qui incluent le respect de l’autonomie des établissements d’enseignement supérieur. Selon cette Loi, les universités doivent pouvoir accomplir leur mission sans contrainte doctrinale, idéologique ou morale. « Que devons-nous conclure des raisons qui ont motivé la ministre à écarter une candidature d’aussi grande qualité que celle de la professeure en question ? », demande Madeleine Pastinelli, présidente de la Fédération des professeures et des professeurs d’université (FQPPU). « À nos yeux, s’il est justifié, ce refus ne peut que reposer sur des motifs très sérieux, et ces motifs doivent être communiqués clairement et sans délai à toutes les instances impliquées. Il faut en effet que l’administration et les professeur•es de l’INRS puissent prendre la mesure de ce que veut dire cette fin de non-recevoir. »
Mentionnons que, dès qu’elle a pris connaissance de cette situation, la Fédération a fait parvenir à la ministre une demande de clarification. Cette missive, parvenue au ministère en date du 10 janvier, est restée sans réponse.
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