« Nous comprenons évidemment qu’il y a une réorganisation à faire en raison de la virulence du variant Omicron, mais pourquoi tenir cette conférence de presse le jour même où l’enseignement à distance reprend pour plusieurs ? Globalement, nous retenons donc que le Québec est en retard sur la ventilation, les autotests, les masques et la 3e dose de vaccin. Nous aurions aimé que certaines mesures aient été implantées bien avant la venue d’Omicron. Nous n’en serions peut-être pas là aujourd’hui ! », déclare le président de la CSQ, Éric Gingras.
La Centrale accueille favorablement le fait que le personnel de l’éducation sera considéré comme prioritaire et aura accès aux tests PCR à partir du 15 janvier. Si on veut ouvrir et garder les établissements scolaires le plus possible, l’accès aux tests PCR est essentiel. Mais il aurait été utile que les tests PCR soient accessibles dès maintenant pour le personnel actuellement en poste.
La distribution de plus de deux masques de procédure, pour le personnel et les élèves, est aussi une bonne nouvelle. Nous estimons que les masques N95 devraient cependant être disponibles pour ceux qui en ont besoin, notamment dans les écoles et les classes spécialisées où le personnel travaille dans une grande proximité physique avec une clientèle qui, souvent, ne peut pas porter de masque.
« Les explications données par le ministre Roberge et le directeur de la santé publique ne sont pas suffisantes. Beaucoup d’incompréhension quant au fait que les masques N95 sont utilisés plus largement ailleurs, notamment en Ontario, mais qu’ici, ça demeure une fin de non-recevoir. Nous faisons des démarches pour avoir des analyses plus poussées et nous ferons les représentations qui s’imposent. Sommes-nous en train de revivre l’épisode des masques d’il y a deux ans ? Est-ce parce qu’il y a une pénurie de masques N95 ? Si c’est le, il faudrait le dire », plaide Éric Gingras.
Quant à la qualité de l’air, le ministre n’avait rien de nouveau à annoncer dans cette conférence de presse. « En septembre dernier, il annonçait que toutes les classes auraient des lecteurs de CO2. Aujourd’hui, on nous annonce dans les faits que nous n’en sommes qu’à 50%. La distribution des échangeurs d’air, qui n’est pas encore complétée, avait pourtant aussi été annoncée à la rentrée pour les classes problématiques. Bref, nous sommes en retard », de réitérer le leader syndical.
En terminant, la CSQ rappelle que du personnel est actuellement à pied d’œuvre dans les établissements, notamment dans les services de garde scolaires, dans les classes et les écoles spécialisées. « Il a beaucoup été question des annonces de la rentrée en présentiel du 17 janvier prochain. Mais il y a, en ce moment, des femmes et des hommes qui travaillent en première ligne pour qui ces mesures ne s’appliquent pas encore. Il ne faut pas les oublier ! », de conclure le président de la CSQ.
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