« Plusieurs de nos positions ont trouvé écho dans les recommandations rendues publiques ce matin. La création d’un tel organisme indépendant répond à une revendication de la CSQ mise de l’avant depuis quelques années auprès du gouvernement québécois », affirme Louise Chabot, présidente de la CSQ.
Depuis l’abolition du précédent Conseil des universités en 1993, nous avons été à même de constater les conséquences d’un manque de coordination du réseau universitaire. Le peu de planification du développement immobilier des universités en est un bel exemple. Nous croyons que les recommandations du rapport Corbo sur la transparence, la reddition de comptes et la veille statistique dévolue au prochain CNU nous permettront de suivre de plus près les activités du réseau universitaire québécois.
Évaluation des programmes
La CSQ se montre également satisfaite que l’on propose de confier les fonctions d’évaluation des programmes et des projets de programmes au CNU. Comme d’autres acteurs du réseau, nous croyons qu’il était malsain que ces fonctions soient sous l’égide de la Conférence des recteurs et des principaux des universités du Québec (CREPUQ), puisque cet organisme s’avère être juge et partie à la fois.
Loi-cadre et gouvernance
Pour la CSQ, le chantier sur le CNU recèle d’importants liens avec les travaux en cours sur la gouvernance des universités et une éventuelle loi-cadre. « La création d’une instance de coordination comme le CNU aura beaucoup plus d’impacts si elle s’inscrit au sein d’une loi-cadre qui définit clairement les objectifs et principes du réseau universitaire québécois. De même, le CNU doit aussi s’accompagner de modifications aux règles de gouvernance interne des universités » précise Louise Chabot.
Bémol quant à la composition
Cependant, la recommandation de la composition du CNU nous déçoit. « Nous aurions aimé qu’une place plus grande soit accordée aux membres issus de la communauté universitaire. De fait, le rapport propose de ne laisser qu’une seule place pour une personne venant du personnel autre que les professeurs, si bien que plusieurs catégories de personnel ne seront pas représentées au CNU. Nous aurions souhaité que toutes les catégories (chargés de cours, professionnels de recherche, personnel de soutien) aient une place au CNU afin de lui faire bénéficier de leur expertise et de leur expérience » ajoute la présidente de la CSQ.