Point de presse et rassemblement
Mercredi 5 juin 2019 à 10h
À l’extérieur des bureaux de la Commission de l’immigration et du statut de réfugié du Canada (Complexe Guy Favreau, 200, rue René-Lévesque Ouest), Montréal
Entre-temps, son épouse a présenté une demande de parrainage. Si Adama est expulsé la semaine prochaine, sa femme devra recommencer le long et coûteux processus de parrainage. Il pourrait s’écouler des années avant que le couple ne soit réuni, période pendant laquelle Adama vivra dans les circonstances qu’il a fuies il y a trois ans.
L’avocat d’Adama, Stewart Istvanffy, demandera officiellement à l’Agence des services frontaliers du Canada (ASFC) de suspendre l’expulsion jusqu’à ce que le parrainage soit traité, mais l’ASFC accepte rarement de telles demandes - malgré l’engagement du Canada à garder les familles unies. Le ministre de la Sécurité publique, Ralph Goodale, a également le pouvoir discrétionnaire d’arrêter l’expulsion, tandis que le ministre de l’Immigration, Ahmed Hussen, peut accorder un permis de séjour temporaire pour permettre à Adama de demeurer au Canada jusqu’à ce que le parrainage soit accepté.
Une récente enquête de Radio Canada a montré comment le gouvernement canadien a collaboré en secret avec le colonel guinéen Camara pour empêcher les réfugiés guinéens de venir au Canada. Pourtant, la carrière de Camara montre exactement pourquoi des gens comme Adama fuient la Guinée pour demander l’asile : le colonel est accusé de crimes contre l’humanité pour son rôle dans la répression violente d’une manifestation pacifique qui a fait 150 morts et 100 femmes violées. Le Canada a des liens financiers importants avec le Guinée : SNC Lavalin y réalise actuellement un projet et les deux pays ont signé un accord de libéralisation du commerce en mars 2017.
Source :
Le Comité guinéen unis pour le statut
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