« Il n’y a pas que les travailleurs et les travailleuses qui subissent les contrecoups économiques du confinement : les personnes assistées sociales aussi vivent la crise de plein fouet. Non seulement elles n’ont plus accès à des revenus d’appoints comme avant, mais elles doivent aussi composer avec une flambée des prix des denrées essentielles comme la nourriture ou les produits d’hygiène, en plus des factures d’Hydro ou de Bell, qui augmentent en raison de la crise. M. Legault nous répète qu’il faut être solidaire : il est temps qu’on le soit aussi avec les bénéficiaires de l’assistance sociale », martèle Mme Massé.
La porte-parole solidaire appelle le ministre Jean Boulet à décréter un moratoire sur le remboursement des dettes des personnes assistées sociales et à éliminer, pour toute la durée de la crise, le plafond pour les dons monétaires auxquels elles ont droit. Rappelons qu’actuellement, elles peuvent recevoir un maximum de 100$ par mois en dons sans pénalité, les montants excédentaires étant déduits à même leur prestation.
« La situation est déjà pénible en temps normal pour les bénéficiaires de l’assistance sociale, ce n’est pas le temps de leur compliquer la vie en les privant de petits coups de pouce financiers. Pour la mère monoparentale qui n’a plus accès à la majorité des services communautaires à faible coût et qui doit payer plus qu’à l’habitude pour son épicerie, ces mesures peuvent faire toute la différence », soutient le responsable solidaire en matière de travail et de solidarité sociale, Alexandre Leduc.
Bonifier le crédit d’impôt pour la solidarité
Alors que le ralentissement économique lié à la crise de la COVID-19 fragilise plusieurs ménages à faible revenu, Québec solidaire appelle également le gouvernement de la CAQ à prendre les devants et à bonifier à hauteur de 2000$ le crédit d’impôt pour la solidarité. Cette mesure vise à offrir une aide financière rapidement à toutes les personnes dans le besoin, incluant les prestataires de l’assistance sociale.
« Avec le chômage qui s’accroît, il faut s’attendre à ce qu’un nombre important de gens se tournent vers l’aide sociale au cours des prochains mois, la plupart d’entre eux pour la première fois de leur vie. Or, on peut venir en aide à ces personnes-là dès maintenant plutôt que d’attendre qu’il soit minuit moins une. En bonifiant le crédit d’impôt pour la solidarité, on s’assure d’agir en amont auprès des milliers de familles qui bénéficient déjà de cette aide financière et qui pourraient se retrouver en situation de vulnérabilité au sortir de la crise », conclut Manon Massé.
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