« Le premier ministre semble fier d’accorder ce qu’il considère un bon salaire à des gens qui n’ont aucune expérience dans le milieu de la santé. C’est là une bonne chose, car il y a un réel manque de bras dans les CHSLD et les résidences pour personnes aînées. Cependant, lorsqu’il a fait appel à du personnel d’expérience dans les EÉSAD pour qu’ils aillent en CHSLD tout en restant à l’emploi de leur employeur, il annonçait qu’une maigre prime de 4$ de l’heure. Ce faisant, ce personnel d’expérience, qui gagne un salaire près du minimum, se retrouve moins bien payé que du personnel sans expérience. On peut comprendre qu’il y ait une certaine frustration de leur part », explique Sylvie Nelson, présidente du Syndicat québécois des employées et employés de service, affilié à la FTQ (SQEES-FTQ).
« Il faut que le gouvernement bonifie les salaires des travailleuses et travailleurs des EÉSAD qui prêtent main-forte dans les CHSLD à la hauteur de leurs collègues préposés aux bénéficiaires, primes comprises. C’est une question d’équité », conclut Sylvie Nelson.
Le SQEES-FTQ réitère que la prime de 8% pour les travailleuses et les travailleurs des EÉSAD qui continuent à donner l’aide à domicile aux personnes en perte d’autonomie n’est pas suffisante. Ces travailleuses et ces travailleuses contribuent pourtant à maintenir une clientèle, souvent vulnérable, hors des CHSLD ou des ressources intermédiaires.
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