« Il est temps que les clauses du Code du travail relatives aux briseursde grève soient adaptées à la réalité du 21e siècle, plaide le député de Québec solidaire. On aura vu à quel point elles ne sont plus adéquates en constatant la facilité avec laquelle Quebecor contourne l’esprit, sinon la lettre, de ces clauses dans le conflit qui l’oppose aux employé-e-s du Journal de Montréal. »
Actuellement, d’après le Code du travail, un employé doit se trouver physiquement sur les lieux d’une entreprise en conflit de travail pour être considéré comme un briseur de grève. Or, cette règle, perd beaucoup de son sens dans le monde du travail d’aujourd’hui, où bien des tâches peuvent s’effectuer à distance avec l’aide des technologies de l’information.
« Pourquoi certains travailleurs syndiqués bénéficieraient de cette protection et pas d’autres ? s’interroge M. Khadir. Où sont la justice et l’équité ? Ne pas adapter le Code du travail équivaudrait pour le gouvernement à prendre le parti des employeurs et à priver les travailleurs d’une protection essentielle. »
Le député de Mercier indique qu’il considère la possibilité de déposer lui-même un projet de loi pour modifier le Code du travail si le gouvernement se montre fermé à son initiative.