Pour la présidente de la CSQ, Sonia Ethier, reporter les tests l’an prochain enverrait un très mauvais signal sur la santé et la sécurité alors que le personnel scolaire et des milliers d’élèves vivent quotidiennement avec l’incertitude concernant la qualité de l’air. Plus encore, la période estivale apparaît comme étant idéale, et même logique, pour procéder à des travaux de correction dans les établissements fautifs. « Le dossier de la qualité de l’air et de la réalisation de tests à grande échelle a été bâclé, et, en proposant de reporter les tests à l’an prochain, le ministre de l’Éducation envoie le message que la santé et la sécurité ne sont pas une priorité. Non seulement c’est inacceptable, mais c’est surtout illogique, surtout en considérant que la période estivale pourrait servir à apporter des correctifs si les tests sont repris dès maintenant. Si le ministre de l’Éducation a à cœur la santé et la sécurité des élèves et du personnel, il a le devoir d’ordonner immédiatement la réalisation de nouveaux tests, respectueux des protocoles et conformes aux normes approuvées par la Santé publique », explique Sonia Ethier, présidente de la CSQ.
Des propos du ministre stupéfiants et inquiétants
Différents propos tenus hier par le ministre de l’Éducation sur la qualité de l’air des écoles ont semé la stupéfaction dans les rangs de la CSQ, qui représente près de 125 000 membres du personnel de l’éducation au Québec. S’avouant absolument étonnée des propos du ministre, qui a affirmé à La Presse Canadienne que « ça n’aurait pas été correct, alors que les fenêtres ou une fenêtre restent ouvertes toute l’année, de fermer cette fenêtre-là le jour du test », la présidente de la Centrale invite Jean-François Roberge à identifier une seule classe au Québec où la fenêtre est ouverte toute l’année durant. De plus, alors que le ministre a affirmé, dans la même conférence de presse, ne détenir aucune preuve liant des cas d’éclosion de COVID-19 et la mauvaise qualité de l’air dans les écoles, la CSQ rappelle que le gouvernement détient dans ses mains le Rapport du groupe d’experts scientifiques et techniques sur la ventilation et la transmission de la COVID-19 en milieu scolaire et en milieu de soin, publié en janvier 2021, qui écrit, en page 3 : « Le risque de transmission du SRAS-CoV-2 est augmenté dans des espaces restreints, ventilés de façon inadéquate, à forte densité d’occupants, et lorsque la durée d’exposition est prolongée. » « Après qu’il laisse entendre que les nouveaux tests peuvent attendre l’an prochain, il est troublant de voir le gouvernement tenter de noyer le poisson alors qu’il possède dans ses mains toutes les données et les informations disponibles sur les dangers liés à la mauvaise qualité de l’air dans les écoles. La réalité des écoles est-elle rendue éloignée à ce point du gouvernement de la CAQ ? », conclut la présidente.
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