Le ministre a en effet reconnu que du 14 octobre 2016 au 30 juin dernier, la valeur des permis au Québec a chuté de 38 %. Cette valeur, qu’il estime être de 1,2 milliard de dollars, touche 73 % des 8400 permis délivrés au Québec, soit un impact de 332 millions sur la valeur totale de ces permis... en moins de neuf mois. « Imaginez maintenant combien cette valeur a chuté depuis l’arrivée illégale d’Uber au Québec, il y a plus de trois ans », lance Wilson Jean-Paul, porte-parole du RTAM-Métallos, le plus important regroupement de chauffeurs et propriétaires de taxi et de limousine du Québec, principales victimes des décisions de Québec.
Un projet pilote qui demeure illégal
« Pourtant, en préparant la nouvelle mouture de la loi, le gouvernement répétait ne pas vouloir rechercher l’égalité, mais l’équité », poursuit Wilson Jean-Paul. « Par cet aveu public, Québec confirme que l’effet de ses décisions ne sont pas équitables ni pour la valeur des permis des taxis ni en ce qui a trait au nombre illimité de voitures auquel Uber continue d’avoir droit sans que Québec ne pose de conditions. Le gouvernement du Québec semble avoir mal mesuré l’impact de ses décisions qui dépossèdent littéralement les taxieurs ».
« Notre prétention est que le projet pilote d’Uber demeure illégal et c’est pourquoi nous avons porté notre cause devant les tribunaux. Nous sommes en attente d’un jugement qui, on l’espère, prononcera la fin des activités d’Uber au Québec. »
« Au lendemain de la décision de Londres d’interdire Uber et de reconnaître le professionnalisme de leur industrie du taxi, la décision de Québec continue de nous apparaître absurde et inéquitable. De plus, un an après la formation du comité sur la modernisation, où sont les mesures concrètes pour les taxieurs ? Il n’y en a toujours pas ».
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