« L’Est et le Nord de Montréal ont cruellement besoin d’infrastructures de transport collectif dignes de ce nom, tout le monde est d’accord là-dessus. Pourtant, il existe plusieurs alternatives à la construction d’immenses infrastructures aériennes qui enclaveraient des communautés toutes entières en plein cœur de notre ville. La dernière chose dont a besoin Montréal, c’est d’une autre cicatrice urbaine comme la cauchemardesque autoroute métropolitaine. Le gouvernement doit renoncer à cette catastrophe annoncée et mettre sur pied un comité aviseur indépendant et transparent pour s’assurer que l’aménagement retenu pour le prolongement du REM soit durable, agréable et sécuritaire », déclare Ruba Ghazal.
Afin de faire entendre à la CAQ et à la Caisse de dépôt et placement ces revendications citoyennes, qui sont d’ailleurs appuyées par de nombreux experts en urbanisme, différents regroupements, représentants plus de 2000 citoyen-nes vivant le long du tracé, ont uni leurs voix et créé la CREM-SA pour dire : Oui au REM, non à l’aérien.
« Le Comité citoyen REM Ville-Marie est favorable à un projet de transport structurant pour l’est de Montréal. Cependant la portion aérienne notamment en bordure d’habitations inquiète grandement les citoyen-nes de notre quartier. Les nuisances sonores et vibratoires sont redoutées, mais l’aspect sombre et écrasant des structures en béton ou en acier sous lesquelles rien ne poussera ajoutera un sentiment d’insécurité à ce secteur. De plus, ce projet va à l’encontre du PPU des Faubourgs qui visait à réunifier cet ancien milieu de vie qui, historiquement, a souffert de multiples fractures urbaines analogues à celle-ci » déplore Christian Martel.
« Dans Hochelaga-Maisonneuve, nous sommes majoritairement en faveur du projet de REM de l’Est. C’est toutefois son mode d’implantation, en mode aérien sur la portion nord de la rue Notre-Dame, qui ne passe pas. Les riverains subissent déjà beaucoup de désagréments au quotidien (bruits, vibrations, etc.), il ne faudrait pas en plus que leur situation soit aggravée par ce projet » déclare Camille Goyette-Gingras, du Regroupement des riverains de la rue Notre-Dame.
« Sans être homogène, la plupart des membres groupe REM et citoyen-nes de l’est de Montréal se rallient autour de l’idée que le REM ou tout autre projet de transport structurant est le bienvenu dans notre quartier. Par contre, la proximité des habitations avec le tracé aérien dans une zone densément peuplée, le fait que ce REM n’améliora en rien l’offre de transport pour notre quartier et risque même de nuire à cet accès pour une certaine partie de la population nous inquiètent. Le quartier est déjà aux prises avec des problématiques de circulation de véhicules lourds, d’îlots de chaleur et le manque de service de proximité pour tout le sud du quartier auxquels le REM, dans sa forme actuelle, ne répond pas » déclare Catherine Miron.
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