« Monsieur Charest, c’est indécent et franchement honteux de matraquer les libertés fondamentales en imposant des limitations d’une ampleur telle qu’on se retrouvera, ni plus ni moins, dans un état policier. À l’instar du Barreau du Québec qui formule de sérieuses inquiétudes à l’égard de ce projet de loi en soulignant que plusieurs articles limitent clairement le droit de manifester pacifiquement de tous les citoyens et sur tous les sujets, nous croyons que l’intention du gouvernement est encore plus vicieuse et cherche à tuer tout simplement la vie syndicale et associative et le droit légitime de débattre dans une société démocratique.
Comment comprendre autrement les dispositions de ce projet de loi qui sont démesurées dans un contexte où il n’y a jamais eu de véritable tentative du gouvernement pour régler ce conflit par la voie de la négociation. Attendez-vous à une vive réponse de la société civile et de tout le mouvement syndical et associatif. Réalisez-vous, M. Charest, l’impact de votre attitude sur le climat social ? Les dispositions pénales sévères à l’endroit des jeunes provoquent un haut-le-cœur. Bâillonner ainsi toute la jeunesse québécoise et le droit légitime de tout citoyen de s’exprimer, de s’associer et de débattre librement en société mène tout droit au chaos social et risque d’amener la désobéissance civile », a déclaré le président de la FAE, Pierre St-Germain.
Pour la FAE, le gouvernement Charest a perdu la raison et elle invite toute la population et tous les groupes et mouvements qui ont à cœur de préserver la démocratie à dénoncer vivement cette loi.
La FAE, qui prône la gratuité scolaire, appuie depuis le début le mouvement de grève qui rassemble actuellement près de 180 000 étudiantes et étudiants.