Québec solidaire se trouvait seul au banc des défenseurs avec la députée indépendante Martine Ouellet au moment de se prononcer contre le projet de loi 133 obligeant le port de l’uniforme par les policiers et policières dans le cadre de leurs fonctions. Le Parti libéral, le Parti québécois et la Coalition Avenir Québec ont quant à eux entériné cette violation des droits syndicaux.
« Il est clair que ce projet de loi est une entrave aux libertés syndicales, parce qu’on leur enlève les quelques moyens qu’ils ont de faire un peu de pression pour obtenir de la part de leur patron quelques améliorations à leurs conditions de travail. Évidemment, le meilleur moyen reconnu en démocratie, c’est le droit de faire la grève. Mais puisque l’État leur a enlevé ce droit-là, il me semble qu’il y a quelque chose d’indécent à édicter de nouvelles lois pour leur enlever les restants, les miettes de moyens de pression qui demeuraient à leur disposition », condamne Amir Khadir.
Québec solidaire tient à souligner que ce n’est pas du pantalon ou de l’uniforme dont il est réellement question, mais d’un moyen de pression que le gouvernement veut affaiblir ou faire disparaitre. C’est un autre reflet d’un État de plus en plus autoritaire et de sa logique néolibérale qui effrite les droits syndicaux et sociaux. Quand il est question de droits fondamentaux pour ces travailleurs et ces travailleuses qui n’ont pas le droit de grève, nous nous devons d’être solidaires pour préserver l’un des rares moyens de pression à leur disposition.
« En affaiblissant ce droit d’utiliser des moyens de pression, le projet de loi affaiblit le rapport de force de l’ensemble des travailleurs et travailleuses de notre société. Nous restons donc solidaires avec les policiers et policières sur cet enjeu, car l’offensive néolibérale est malheureusement à nos portes avec des projets de loi comme celui-ci et elle touche tout le monde », s’inquiète le député de Mercier.
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