« Le programme fédéral de travailleurs étrangers temporaires doit être réformé profondément. Il a instauré, surtout sous la gouverne de Stephen Harper, un régime à deux vitesses pour les travailleurs et les travailleuses, alors que les entreprises profitent de l’importation d’une main-d’œuvre à bon marché vulnérable et sans recours. De trop nombreux épisodes d’abus des droits au travail et de pratiques discriminatoires ont été dénoncés au cours des dernières années, il faut que ça cesse », a déclaré Amir Khadir suite au rejet de sa motion demandant l’appui de l’Assemblée nationale dans ce dossier.
La motion solidaire demandait aussi à la ministre de l’Immigration, de la Diversité et de l’Inclusion du Québec d’utiliser son pouvoir de sélection afin d’offrir une transition vers la résidence permanente à toutes les personnes migrantes qui travaillent au Québec dans le cadre de ce programme. Le gouvernement n’a pas consenti à débattre de cette motion.
« Nous invitons Québec et Ottawa à prendre chacun leurs responsabilités dans ce dossier. Le nouveau gouvernement fédéral doit réviser ses politiques en matière d’immigration temporaire avec une approche intégrée qui place les droits et la dignité des personnes migrantes au centre des préoccupations. Quant à lui, le gouvernement québécois devrait faciliter l’obtention de la résidence permanente pour ces personnes migrantes qui travaillent au Québec. Ottawa et Québec doivent aussi modifier leurs politiques afin que les personnes migrantes ne soient plus attachées à un seul employeur, une mesure qui les place en situation de vulnérabilité », a conclu le député solidaire.