Le mouvement de dénonciation #metoo a fait apparaître le caractère généralisé des violences sexuelles vécues par les femmes partout dans le monde. Dans le cadre de la formation au Québec, le rapport de recherche ESSIMU montre l’actuelle incapacité des mécanismes institutionnels, comités et campagnes de sensibilisation, à prévenir les situations d’agressions. 36,9 % des étudiantes à l’université ont rapporté avoir vécu une forme de violence sexuelle, dont le tiers se sont produites dans le cadre d’un rapport hiérarchique. Puisque les étudiant.es ne sont pas reconnu.es en tant que travailleur.ses, elles se retrouvent sans rapport de force devant les institutions scolaires et les mécanismes de gestion des violences sexuelles.
Le recours de plus en plus généralisé à l’embauche de stagiaires non rémunérées issues des programmes à forte concentration de femmes aggrave la vulnérabilité des étudiantes. L’absence de rémunération et de reconnaissance du travail des étudiant.es les rend encore plus vulnérables aux violences. En solidarité avec l’appel à la grève internationale des femmes, les étudiant.es en grève manifestent pour que les étudiantes et stagiaires aient un plus grand contrôle sur leurs conditions de vie : « Je suis en grève comme des milliers d’autres femmes du monde pour réclamer la fin du travail gratuit et de l’exploitation !", ajoute Francoise Hasty, étudiante sage-femme. À Montréal, plusieurs centaines de personnes sont attendues à 15h pour une manifestation contre la violence sexuelle.
La manifestation s’inscrit dans un mouvement plus large (http://www.globalinternsday.org/fr/accueil/) de solidarité et de lutte contre le travail impayé par les employeurs. La Coalition montréalaise pour la rémunération des stages a été créée par des associations, syndicats et groupes étudiants, dans le but d’obtenir notamment le plein salaire et des conditions de travail convenables pour tou.tes les étudiant.es en situation de stage à tout ordre d’enseignement.
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