Un an après le dépôt de ses demandes, le SIISNEQ-CSQ dénonce l’attitude de la partie patronale à la table de négociation, qui demeure fermée à toute mesure visant à améliorer l’organisation du travail ainsi que la santé et la sécurité du personnel.
« Alors qu’il ne passe pratiquement pas une journée sans que quelqu’un dénonce l’état pitoyable des conditions de travail dans le secteur de la santé, nos employeurs se comportent comme s’ils pouvaient nous en mettre encore plus sur les épaules. Non seulement ils n’ont aucune solution pour soulager le personnel, mais leurs seules propositions visent à faire encore plus de récupérations, à leur avantage, dans nos conditions de travail. Leur mauvaise foi dépasse toute limite », accuse la présidente du SIISNEQ-CSQ, Nathalie Savard.
Des demandes patronales qui empirent la situation
Cette dernière donne les exemples du temps supplémentaire obligatoire que l’on voudrait désormais payer en temps simple et de la pression que l’on veut mettre sur les travailleuses et travailleurs malades pour les obliger à réintégrer plus rapidement leurs fonctions.
« C’est à se demander si la partie patronale ne vit pas dans un monde parallèle. Au moment où même le premier ministre François Legault reconnaît que son gouvernement doit faire un effort pour améliorer nos conditions de travail, les porte-parole patronaux n’ont rien de mieux à faire que de soumettre des propositions pour empirer la situation. Il est urgent que ces gens-là reprennent contact avec la réalité », plaide Nathalie Savard.
Une invitation à la partie patronale
La leader syndicale invite donc la partie patronale à se ressaisir et à aborder la négociation avec son personnel de façon plus responsable.
« La pandémie est venue fragiliser dangereusement notre réseau public de santé. Plus la grave crise que nous traversons se prolonge et plus la pénurie de personnel s’accentue. Malgré leur fatigue et leurs propres inquiétudes, nos membres demeurent au front pour assurer à la population les soins auxquels elle a droit. Mais ils ont besoin, eux aussi, d’être soutenus et de voir qu’on se préoccupe également de leur santé et de leur sécurité. Cela doit se traduire par une plus grande ouverture de la partie patronale à la table de négociation, et ça presse », conclut Nathalie Savard, présidente du SIISNEQ-CSQ.
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