Édition du 17 décembre 2024

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Éducation

Pour le SCCCUS-CSQ : « Le projet de loi le plus ignoble possible »

SHERBROOKE, QC, le 18 mai 2012 - Le syndicat des chargées et chargés de cours de l’Université de Sherbrooke (SCCCUS-CSQ), affilié à la Centrale des syndicats du Québec (CSQ), condamne la loi spéciale adoptée par le gouvernement du Québec pour mettre fin au conflit étudiant soutenant qu’il était « impossible de rédiger un projet de loi plus ignoble que celui-ci ».

Le vice-président aux relations intersyndicales et avec les membres du SCCCUS-CSQ, M. Marc Roberge, n’en revient pas qu’après avoir réussi à transformer un conflit avec les étudiants en crise sociale, le premier ministre Jean Charest veut maintenant précipiter le Québec dans une crise sur les libertés civiles.

« Ça n’a tout simplement pas de bon sens que parce qu’il a été incapable de négocier sérieusement avec les étudiants, le gouvernement bafoue maintenant notre démocratie en suspendant des droits fondamentaux tels le droit d’association et la liberté d’expression. C’est un prix beaucoup trop cher à payer pour un supposé retour au calme », dénonce M. Roberge.

Une très mauvaise leçon pour les étudiants

Le porte-parole du SCCCUS-CSQ ajoute que pour un premier ministre qui prétend agir pour préserver le droit à l’éducation, il est en train d’enseigner la plus mauvaise leçon qui soit à tous les étudiants du Québec, peu importe la couleur du carré qu’ils portent.

« C’est très grave de réaliser que pendant qu’il y a des endroits sur cette terre où l’on doit défendre et enseigner la démocratie au péril de sa vie, au même moment, ici au Québec, c’est notre propre gouvernement, qui devrait être le gardien de cette démocratie, qui fait adopter une loi pour la bafouer et la piétiner. Il n’y a pas de mots pour qualifier l’attitude d’un tel gouvernement qui, pour arriver à ses fins politiques, se comporte comme un régime qui flirte avec l’autoritarisme », accuse M. Marc Roberge.

Rien pour contribuer à l’éducation

M. Roberge soutient que ses membres, comme les étudiants, se souviendront longtemps de ce jour extrêmement sombre et triste dans l’histoire du Québec.

« Cette loi spéciale va laisser des traces profondes autant chez les étudiants que dans l’ensemble de la population. Si le gouvernement voulait diminuer la tension dans les établissements d’enseignement, l’approche retenue risque d’empirer la situation. Ce n’est certainement pas avec une telle approche antidémocratique que l’on va recréer des conditions propices à l’éducation et à l’apprentissage dans nos établissements », conclut le vice-président aux relations intersyndicales et avec les membres du SCCCUS-CSQ.

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