Francisco Louçã a commencé son discours de cette soirée électorale (5 juin 2011) en affirmant que ces élections constituaient l’ouverture d’un nouveau cycle politique amorcé par la demande portugaise d’une intervention extérieure qui a pris la forme d’une demande d’un empurnt massif pour aider le Portugal à faire face à sa dette.
Les conditions fixées par le FMI et l’Union européenne constituent un programme économique et financier qui n’a pas été discuté par les Portugais. Le Bloc de gauche, a déclaré Louçã, s’est efforcé de faire comprendre qu’il était nécessaire de renégocier la dette portugaise concernant la sécurité sociale et l’emploi. Mais, on s’est heurté à une volonté des autres partis de ne rien entendre. L’entente faite par les sociaux-libéraux et la droite, est une menace pour la vie de la population portugaise. Le code du travail proposé constitue une entente anti-constitutionnelle contre les droits des travailleurs. Par ailleurs, les attaques contre les salaires, contre les pensions, contre la sécurité sociale devront se heurter à une opposition combative et déterminée. Mais étant donné le résultat des élections, la victoire du parti de droite et l’affaiblissement du Bloc de gauche, ce combat sera certainement plus difficile.
Francisco Luça a reconnu que le Bloc de gauche n’avait pas atteint ses objectifs. En passant de 16 à 8 députés, - de 9,85 à 5,2% des voies, le Bloc a connu un résultat similaire aux élections de 2005, encaissant une défaite importante. “Ce recul est une défaite, il faut savoir appeler les choses par leur nom” a dit Francisco Louça.
Mais le Bloc a fait une grande campagne et a démontré que la renégociation de la dette doit commencer dès maintenant et que le gouvernement élu ne doit pas abandonner cette renégociation et imposer une politique d’austérité très dure à la population comme il a promis de le faire.
Le porte-parole du Bloc de gauche a affirmé : Nous ne sommes pas des perdants, une gauche forte et déterminée est capable de dépasser ce revers et de faire la différence. C’est à la gauche de se battre et ce combat nous rendra encore plus fort.”
Informations tirées du site Bloco de Esquerda