Peu après son élection, elle ne tardera pas à retourner devant ce même cénacle, soit le 9 novembre 2012, pour y parler d’enrichissement et de rigueur économique.
Le 13 novembre 2012, plus de 50 organismes représentant des centaines de milliers de citoyens demandent une rencontre avec la première ministre pour discuter de la nécessité d’une commissioin d’enquête publique et indépendante sur les dérapages policiers du printemps 2102. La réponse fut le silence le plus complet.
Le 1er février 2013, le Conseil central du Montréal métropolitain de la CSN, le Regroupement intersectoriel des organismes communautaires de Montréal et le Regroupement des organismes communautaires famille de Montréal unissent leurs voix pour demander un rencontre avec Jean-François Lisée, ministre responsable de la région de Montréal, afin de discuter du problème que représente l’intrusion des fondations privées dans les orientations sociales du gouvernement. La réponse fut le silence le plus complet.
Malgré des relances récentes à l’une et à l’autre, la réponse est toujours le silence le plus complet.
Pierre-Karl Péladeau dit à la première ministre qu’il aimerait bien « servir » le Québec. Elle ne tarde pas à nommer ce magnat de la presse à la présidence du conseil d’administration d’Hydro-Québec procédant à ce que certains ont appelé très justement la berlusconisation du Québec.
Au printemps dernier, quand monsieur le maire Tremblay de Montréal implorait que cessent les manifestations parce que ça déplaisait aux commerces, je lui ai demandé si c’était les commerces ou les citoyens qui élisaient les maires. Si les maires devaient s’occuper de la population d’abord ou des commerces en priorité. La réponse fut le silence le plus complet.
Le message est tristement clair : les politiques sont élus par les citoyens, mais ils gouvernent au service du commerce.