Jamais dans l’histoire du SPGQ, les membres se sont déplacés en si grand nombre pour se donner un mandat de grève fort d’un appui sans précédent. Ces derniers ont exigé d’exercer des moyens de pression originaux et flexibles qui feront mal au gouvernement, le cas échéant. Les mandats de grève entérinés incluent un mandat de grève ciblée de courte, de moyenne et de longue durée et un mandat de grève générale de trois jours pouvant être pris en minutes ou en heures, sans oublier un mandat de grève générale illimitée pour des grèves de soir et de fin de semaine.
« En votant pour la grève, nos membres ont exprimé haut et fort un NON retentissant aux offres pitoyables d’un gouvernement qui ne semble pas saisir, au-delà des belles paroles, l’importance de pouvoir compter sur une expertise compétente et indépendante. À l’aube du dépôt du rapport final de la commission Charbonneau qui rappellera ces éléments importants, cela est illogique », dénonce Richard Perron, président du SPGQ.
Le gouvernement soutient que les mesures d’austérité qui ont été mises en place n’ont pas de conséquences sur les services livrés aux Québécois. Pourtant, le SPGQ estime que des compressions de milliards de dollars, qui affectent l’ensemble des ministères et organismes, ne peuvent se matérialiser sans créer des stigmates importants au sein de la population.
« Le gouvernement propose d’abaisser arbitrairement les conditions de travail de ses experts qui, notamment, veillent à la qualité de l’eau, de l’air, de la terre, des aliments, des travaux publics, des finances publiques et des routes, pour ne donner que ces exemples. Avec leurs énormes responsabilités, nos membres ne méritent certainement pas d’être traités avec aussi peu de considérations », martèle le président du SPGQ.
Les employeurs québécois prévoient accorder une augmentation salariale moyenne de 2,6 % en 2016, selon les dernières prévisions salariales du Conseil du patronat du Québec. De son côté, non seulement le gouvernement propose de n’accorder aucune augmentation de salaire à ses experts en 2016 et de continuer à s’appauvrir au cours des 5 prochaines années, mais en plus, il propose de réduire leur nombre annuel de congés de maladie et de repousser l’âge de la retraite de 60 à 62 ans, en augmentant les pénalités liées à un régime de retraite pourtant en parfaite santé !
« Alors que l’Institut de la statistique du Québec démontre que les professionnels du gouvernement sont victimes d’écarts salariaux importants qui se creusent davantage, l’attitude du gouvernement va complètement à l’encontre des affirmations du premier ministre Couillard qui a affirmé vouloir donner le goût aux jeunes de faire carrière dans la fonction publique », conclut M. Perron.