« Après des mois de négociations, le gouvernement n’a toujours pas compris qu’appauvrir les travailleuses et les travailleurs du secteur public, ça ne passera pas. Le ministre Coiteux maintient toujours deux ans de gel salarial, des modifications injustifiées à notre régime de retraite et veut maintenant financer en partie sa restructuration salariale sur le dos des jeunes et des futurs salariés de l’État. C’est carrément inacceptable, dénonce Jacques Létourneau, président de la Confédération des syndicats nationaux (CSN). Nous sommes actuellement à pied d’œuvre afin d’analyser ces nouvelles offres, préparer une réponse de la partie syndicale et poursuivre les négociations avec le gouvernement. Nous lui rappelons aujourd’hui qu’il devra faire preuve de beaucoup plus d’ouverture aux tables de négociation pour en arriver à une entente satisfaisante ».
« Les réseaux de l’éducation, de la santé et des services sociaux ainsi que la fonction publique sont déjà sous énorme pression en raison des mesures d’austérité que leur impose le gouvernement Couillard depuis son entrée en mandat et c’est toute la population du Québec qui en souffre, poursuit Lucie Martineau, porte-parole du Secrétariat intersyndical des services publics (SISP). On ne peut, en plus, tolérer des attaques à nos conditions de travail alors que nous ferons face à des départs massifs à la retraite au cours des prochaines années, et ce, que cela suppose comme défi le renouvellement de la main-d’œuvre et le transfert de l’expertise. C’est d’autant plus inadmissible lorsqu’on sait que 75 % des salariés visés sont des femmes. Ce que le Front commun revendique, c’est de combler l’écart de rémunération globale avec les autres salariés québécois, afin de revaloriser les emplois du secteur public, et protéger nos membres contre la hausse du coût de la vie. Nous sommes en grève pour défendre l’accessibilité à des services publics de qualité pour la population québécoise ».
« Nous assistons actuellement à une mobilisation historique des travailleuses et travailleurs du secteur public, souligne le président de la Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ), Daniel Boyer. Nos membres sont fiers des services qu’ils offrent à la population et sont très inquiets face au démantèlement des services publics du gouvernement libéral. Ils nous envoient un message très clair depuis le début de ces grèves tournantes, il n’est pas question de se laisser appauvrir ni de voir le Conseil du trésor saccager notre régime de retraite et nos services publics. Les membres du Front commun sont plus que jamais mobilisés et déterminés à mener cette lutte pour obtenir le respect qu’ils et qu’elles méritent ! Nous sommes aujourd’hui sur la colline parlementaire pour envoyer un message clair au gouvernement : nous voulons un règlement négocié et cela doit passer par la reconnaissance et le respect de ceux et celles qui s’occupent de nos enfants dans les écoles, qui forment les adultes de demain, qui soignent nos malades et qui offrent des services à la population. »
La grève tournante du Front commun sera faite par des enseignants, des professionnels en soins, des professionnels, des techniciens, du personnel de soutien et administratif, des ouvriers et des fonctionnaires dans l’ensemble des établissements des réseaux de la santé et des services sociaux, des commissions scolaires, des cégeps, des organismes gouvernementaux et de la fonction publique. Rappelons qu’en raison du manque d’avancées sérieuses à la table de négociation, le Front commun poursuivra son mouvement de grève tournante à Montréal les 16 et 17 novembre prochains. L’information sur les dates et les établissements visés par la grève est disponible à frontcommun.org/greve.