Le gouvernement de Mme Pauline Marois a su obtempérer à certaines demandes, ou plutôt bloquer les politiques du gouvernement Charest (Et encore…). C’est bien, mais ce n’est pas clairement pas suffisant. Il faut maintenant construire et réviser notre système démocratique afin d’assurer, ensemble, un avenir meilleur aux générations présentes et futures. De nombreuses revendications sont sur la table, mais aujourd’hui, nous souhaitons discuter d’une mesure toute simple qui pourra, nous le croyons, avoir un impact majeur sur la société québécoise.
Ce cours de politique devrait avoir comme objectif de préparer les élèves du secondaire à leur participation à la vie en société et à l’exercice de leurs droits et devoirs démocratiques. Les jeunes y apprendraient, entre autres, quel est le fonctionnement des institutions collectives québécoises, qui sont les acteurs actuels, et auraient une introduction aux grandes théories politiques du monde occidental. Tout autant d’acquis qui ne se retrouvent dans aucun cours, ou alors de façon infiniment infime. L’idée serait donc de comprendre comment fonctionne la politique au Québec afin de mieux y participer. Les représentants d’OSBL, de syndicats et d’autres mouvements sociaux seraient aussi invités à venir parler de leur travail.
La dernière réforme du système d’éducation a aussi comme objectif de mieux préparer les jeunes à la vie en société. On encourage les élèves à faire des liens entre la matière théorique et les aspects concrets de la vie au Québec. Nous voulons, quant à nous, aller plus loin et « politiser » notre jeunesse, et il faut maintenant des outils pour concrétiser cette volonté. L’instauration d’un cours de politique obligatoire est une solution réaliste et concrète. Nous croyons qu’il s’agit d’une matière aussi importante que les mathématiques, le français ou l’histoire. Il s’agit certainement, pour notre société, d’une matière suffisamment importante pour justifier la création d’un cours complet. Le cursus actuel laisse à notre avis amplement de place à l’ajout d’un tel cours.
Les principaux partis progressistes (Québec solidaire, Option Nationale et le Parti Québécois) possèdent tous une position abondant en ce sens, mais aucun d’entre eux n’affirme clairement que le moyen d’y arriver soit par un cours de politique obligatoire au niveau secondaire.
Il faut s’entendre sur le fait que notre mode de vie actuel nous laisse de moins en moins de temps libre. Si en plus, il faut miser sur l’autoéducation politique des citoyennes et citoyens, c’est peine perdue. Dans un second temps, oui, les études supérieures offrent des cours de politique, mais seulement 60% des jeunes vont au cégep, tandis que le reste décide de suivre une formation professionnelle ou d’aller directement sur le marché du travail.
Qu’en dites-vous ?
Thomas Deshaies
Porte-parole du Mouvement progressiste pour l’indépendance du Québec
Étudiant à la maîtrise en science politique à l’Université du Québec à Montréal
David Gascon
Responsable du financement au MPIQ
Étudiant en histoire à l’Université du Québec à Montréal
Roxanne Hébert-Ratté
Responsable des communications au MPIQ
Étudiante à L’Université de Montréal
Thomas Mongeau
Coordonnateur du MPIQ
Étudiant en sociologie à l’Université du Québec à Montréal