« Depuis 17 h hier, nous avons reçu des centaines de messages de la part de nos membres. Dire qu’ils sont inquiets et désespérés est un euphémisme. La situation est critique au point où plusieurs nous informent de leur remise en question quant à la suite de leur carrière » se désole Éric Pronovost, président de la FPSS-CSQ. « Il faut les comprendre ! Depuis deux ans, ce sont eux qu’on fait monter au front quand la situation est critique dans les écoles. Les pauvres conditions salariales avec lesquelles ils composent en plus des conditions de travail plus difficiles que jamais contribuent au découragement généralisé » ajoute-t-il.
Rappelons que le personnel de soutien scolaire travaillant au Québec gagne un salaire annuel moyen de seulement 28 000 $. « Déjà que la pénurie de personnel qualifié nous frappe de plein fouet depuis quelques années…Plus la pandémie se prolonge, plus les gens démissionnent parce que la situation sur le terrain est insoutenable. Les jeunes sont plus anxieux et plus violents que jamais. La détresse psychologique est aiguë et nous n’avons pas les ressources pour leur venir en aide. Comme c’est le personnel de soutien scolaire qui est appelé en renfort pour gérer les crises, nos membres sont exténués » relate monsieur Pronovost.
Des solutions très concrètes
Afin d’éviter que les bris de services offerts par le personnel de soutien scolaire s’accentuent, la FPSS-CSQ demande trois choses bien précises au gouvernement, dans le contexte de l’ouverture des écoles spécialisées et des services de garde exceptionnels dès janvier.
– Offrir des primes COVID à tout le personnel de soutien scolaire qui sera appelé à travailler en présentiel, autant dans les écoles spécialisées qu’à cause des services de garde exceptionnels ;
– Fournir du matériel de protection complet à tout le personnel de soutien scolaire en présentiel dès le retour au travail, incluant les masques N-95 ;
– Interdire la fréquentation des écoles spécialisées et des services de garde exceptionnels aux élèves et aux étudiants dont les deux parents ne sont pas considérés comme travailleurs essentiels.
« Nous avons toujours été en faveur des mesures recommandées par la santé publique, mais pour que nous puissions continuer à fournir les prestations de travail qu’on nous demande, il est nécessaire de nous donner les outils pour y parvenir. À notre avis, ces trois éléments très simples pourraient y contribuer » renchérit Éric Pronovost.
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