La présidente du SIIIAL-CSQ, Isabelle Dumaine, était accompagnée de la présidente de la Centrale des syndicats du Québec (CSQ), Sonia Éthier, et de la présidente de la Fédération de la Santé du Québec (FSQ-CSQ), Claire Montour.
« Le 30 septembre dernier, c’était la date butoir pour conclure une entente dans notre négociation locale avec l’employeur, mais nous n’y sommes malheureusement pas arrivées. Le CISSS de Laval a fait preuve de mauvaise foi en déposant des demandes complètement irréalistes dans le contexte de surcharge de travail que vivent les travailleuses et travailleurs de la santé », dénonce Isabelle Dumaine.
Des demandes patronales exagérées
Parmi les propositions insensées de l’employeur, mentionnons qu’il veut s’arroger le droit de modifier les quarts de travail à sa guise. Il souhaite également pouvoir déplacer les salariées d’un département à l’autre au gré de sa volonté et leur remettre leurs horaires de travail seulement une semaine à l’avance, et cela, tout en se gardant la possibilité de les modifier quatre jours avant. Finalement, il exige des salariées qu’elles soient disponibles en tout temps pour répondre à ses besoins, faisant fi des leurs.
« Il y a des limites à chambarder les vies professionnelle et personnelle des infirmières, inhalothérapeutes et infirmières auxiliaires. Au contraire, plutôt que de détériorer encore plus nos conditions de travail, nous revendiquons des améliorations sur les plans du calendrier des vacances estivales, de la stabilité et de la prévisibilité de l’horaire de travail et que le processus de dotation soit plus juste et équitable », ajoute Isabelle Dumaine.
225 postes vacants
La présidente du SIIIAL-CSQ explique que, dans ce contexte, il ne faut pas se surprendre que plus de 225 postes soient vacants au CISSS de Laval.
Pour sa part, la présidente de la FSQ-CSQ, Claire Montour, déplore que le CISSS de Laval, comme l’ensemble des établissements de santé à travers le Québec, se comporte comme s’il n’avait aucun respect pour son personnel.
« Cela fait des années que tout le monde dénonce le temps supplémentaire obligatoire et ses effets désastreux. Malgré cela, les employeurs poursuivent sur cette voie et exigent toujours plus du personnel. C’est complètement inhumain. Nos membres ont raison de refuser l’inacceptable. Il faut absolument que le nouveau gouvernement règle une fois pour toutes la question en émettant une directive ministérielle interdisant les exigences indécentes de flexibilité et de mobilité », soutient Claire Montour.
Danielle McCann interpellée
Enfin, la présidente de la CSQ, Sonia Éthier, interpelle également la ministre de la Santé et des Services sociaux, Danielle McCann, afin qu’elle rehausse et stabilise sans tarder le financement des établissements de santé.
« Cela permettrait aux établissements d’afficher des postes à temps complet attrayants et permettrait de corriger de façon durable les problèmes de pénurie qui accablent notre réseau de santé, comme c’est le cas notamment, ici, au CISSS de Laval. De plus, comme nous le faisons depuis plusieurs années, nous demandons au gouvernement Legault d’adopter une loi-cadre sur la conciliation famille-travail-études pour que le personnel de la santé ait droit, lui aussi, à un équilibre entre son travail et sa vie personnelle », conclut Sonia Éthier.
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