Dans sa conclusion, le commissaire Pierre Cloutier ordonne à l’hôtel de « cesser ou de s’abstenir d’utiliser dans son établissement, pendant l’actuel conflit de travail, les services de [briseurs de grève] pour remplir les fonctions ou accomplir les tâches de salariés compris dans l’unité de négociation en lock-out ». Dans son rapport faisant suite à une visite à l’hôtel le 18 août dernier, un inspecteur du ministère du Travail avait constaté la présence de huit personnes en contravention possible des lois du travail.
Il s’agit d’un troisième hôtel à se faire ainsi rappeler à l’ordre par la CRT. Au cours des dernières semaines, tant la direction du Hyatt Regency, où sévit un conflit de travail depuis le 25 juillet, que celle du Holiday Inn Select Sinomonde, se sont fait ordonner de ne plus utiliser de briseurs de grève par la commission.
« Il est inacceptable que des employeurs enfreignent les dispositions du Code du travail afin de briser la solidarité des travailleuses et des travailleurs, de déclarer le porte-parole du secteur de l’hôtellerie de la Fédération du commerce de la CSN, Michel Valiquette. Plutôt que de jeter ses salarié-es en lock-out et d’embaucher des scabs, le directeur de cet hôtel, Stefano De Vito devrait prendre connaissance des ententes de principe intervenues dans plusieurs hôtels au cours des derniers jours et revenir discuter à la table de négociation. »
La présente ronde de négociation coordonnée regroupe 35 syndicats représentant 5500 travailleuses et travailleurs du secteur de l’hôtellerie dans les régions du Grand Montréal, de Québec, de l’Estrie, de la Montérégie et de l’Outaouais. Les syndicats du Château-Cartier à Gatineau, de l’hôtel Quality de Sherbrooke et du Hilton Québec ont obtenu des ententes de principe au cours des derniers jours. Dans la région du montréalaise, des règlements sont intervenus au Marriott Château-Champlain, au Delta Centre-ville, à l’Hôtel du Fort, au Holiday Inn Laval, au Hilton Bonaventure et au Reine-Elizabeth.