Dans un contexte où l’inflation caracole à 8 % et les hausses salariales moyennes au Québec s’élèvent à plus de 8 %, le SPGQ estime nécessaire de recourir à l’intervention d’un médiateur du ministère du Travail, de l’Emploi et de la Solidarité sociale (MTESS). Il souhaite ainsi privilégier la négociation afin d’en arriver à une convention collective satisfaisante, et ce, même si le personnel professionnel de l’autorité fiscale du Québec a voté en mai 2022 à
93,4 % pour un mandat de grève de soir et de fins de semaine.
Jusqu’ici, l’employeur refuse de bonifier son offre salariale (2 % par an en 2020, 2021 et 2022). Le SPGQ demeure persuadé que RQ possède une enveloppe monétaire pouvant servir à l’amélioration des conditions de son personnel professionnel, même si les augmentations paramétriques de 2 % par an étaient maintenues.
Les propositions syndicales visent surtout à réduire l’écart de rémunération globale entre le personnel professionnel de Revenu Québec et celui de l’Agence du revenu du Canada (ARC). Les postes offerts à l’ARC peuvent s’accompagner d’une rémunération jusqu’à 30 % supérieure à celle offerte par RQ, sans parler d’un régime de retraite indexé à 100 %. Il s’agit pourtant d’emplois identiques à ceux de leurs confrères de l’État québécois.
La situation est d’autant plus choquante que les gestionnaires à RQ détiennent la marge de manœuvre pour réduire cet écart. Cependant, depuis la création de l’agence en 2011, ils préfèrent identifier des stratagèmes pour bonifier leur propre rémunération. Ainsi, avec des échelles salariales équivalentes à celles des cadres de la fonction publique, ils empochent 40 % de plus que leurs confrères (139 137 $ en moyenne en 2019-2020 pour les cadres de RQ contre 97 665 $ pour les cadres de la fonction publique).
En outre, l’attitude mesquine et rigide de RQ provoque une vague de départs sans précédent vers l’ARC et le secteur privé. Le nombre de démissions y a plus que doublé entre le 1er avril 2020 et le 31 mars 2022. Quant à lui, le nombre de congés sans solde, qui aboutissent régulièrement à une démission, a augmenté de 50 % durant la même période. Aussi, deux personnes professionnelles sur trois envisagent de quitter leur emploi si le fisc québécois s’entête à exiger de son personnel une présence de deux journées par semaine au bureau, selon un sondage du SPGQ réalisé en juin dernier auprès de ses membres de RQ.
Les professionnelles et professionnels de RQ occupent principalement des emplois dans les domaines suivants : administration, communications, comptabilité, vérification, recouvrement et enquêtes, droit, évaluation et bâtiment, fiscalité, gestion, recherche et stratégie, ressources humaines et technologies de l’information.
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