La présidente du Syndicat des intervenantes et intervenants de la santé du Nord-Est québécois (SIISNEQ-CSQ), Nathalie Savard, a profité de la tenue de l’assemblée générale des déléguées et délégués pour faire le point sur la négociation locale au Centre intégré de santé et de services sociaux de la Côte-Nord (CISSS). À cette occasion, elle était accompagnée de la vice-présidente de la Centrale des syndicats du Québec (CSQ), Anne Dionne, et de la présidente de la Fédération de la Santé du Québec (FSQ-CSQ), Claire Montour.
Un personnel en soins débordé
Les leaders syndicales considèrent que ce n’est pas en demandant plus à des personnes qui sont déjà débordées qu’on va améliorer la qualité des soins de santé dans la région.
« Les taux d’assurance salaire ont explosé et le personnel est en souffrance tous les jours dans son propre milieu de travail. L’employeur doit en prendre conscience et renoncer à ses demandes exagérées concernant la mobilité et la flexibilité », dénonce Nathalie Savard.
Des conditions plus attrayantes
Renchérissant dans le même sens, Claire Montour presse la direction du CISSS « à rehausser les postes pour les rendre à temps complet sur une base volontaire tout en créant des conditions de travail plus attrayantes. Je le constate un peu partout au Québec, c’est une des solutions qu’il faut mettre de l’avant rapidement pour soulager le réseau ! La CAQ s’est engagée à décentraliser le réseau de la santé et à redonner plus d’autonomie aux régions, aux usagers, aux gestionnaires et aux conseils d’administration des établissements. Elle doit donc, dès maintenant, redonner aux milieux de travail les moyens et la capacité de mieux planifier et gérer les ressources humaines et les horaires de travail en fonction des besoins spécifiques et de la réalité de chaque milieu. La précarité et le recours systématique au temps supplémentaire doivent cesser dès maintenant ».
Campagne de sensibilisation
Dans le même esprit, Anne Dionne, rappelle que la CSQ a lancé une importante campagne de sensibilisation sur la détresse au travail. « Dans l’ensemble du secteur public, on constate que les gens se rendent malades à travailler dans des conditions exécrables. Notre campagne vise à leur faire réaliser qu’ils ne sont pas responsables de cette situation et que nous devons trouver des solutions collectives pour changer les choses. »
L’employeur doit démontrer de l’ouverture
Enfin, la présidente du SIISNEQ-CSQ invite la direction du CISSS à manifester plus d’ouverture dans la négociation actuelle, dans l’intérêt du personnel, mais également dans l’intérêt de la population qui est en droit de recevoir des soins de qualité.
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