« Dans certaines régions, c’est près du deux tiers des ressources d’hébergement qui sont la propriété d’un seul promoteur. Ça n’a aucun sens, d’autant plus que nous savons qu’un certain nombre de contrats leur sont accordés de gré à gré sans appel d’offre, a indiqué Mme David. C’est révoltant d’entendre un des promoteurs avouer candidement que pour obtenir un contrat de RI, « il faut être ami avec les décideurs ». Après le scandale des garderies sous les libéraux, sommes-nous en train d’assister au scandale des RI pour aînés avec les péquistes ? »
La députée rappelle que pas plus tard que la semaine dernière, le Protecteur du citoyen, qui témoignait en commission parlementaire sur les conditions de vie des personnes aînées en CHSLD, se préoccupait particulièrement de « la qualité des soins et des services dispensés aux personnes âgées qui sont hébergées dans des ressources privées d’hébergement dans le cadre d’ententes d’achat de places par le réseau public ».
« Il faut mettre un frein à cette privatisation de l’hébergement des personnes aînées qui sont en droit d’avoir accès à des soins et des services de santé de qualité. On ne peut pas fermer des lits en CHSLD et imposer des amendes pour forcer les hôpitaux à sortir des personnes aînées de leurs établissements sans répercussion. Ce qu’il faut : multiplier des formes d’hébergement publiques, coopératives ou sans but lucratif et avoir des exigences plus étendues dans le privé pour assurer aux personnes âgées un hébergement et des services de qualité », a poursuivi Mme David.
Le Protecteur du citoyen l’a d’ailleurs confirmé la semaine dernière : « cette façon de faire, dictée par la volonté de libérer trop rapidement des lits hospitaliers de courte durée, a causé des préjudices aux résidents. Un transfert de lieu d’hébergement pour des personnes ayant ce niveau de vulnérabilité constitue pour elles une source importante de stress pouvant causer une détérioration de leur état de santé ».