Des portraits d’hier à aujourd’hui
Au total, c’est près d’une vingtaine d’œuvres antiques qui composent la salle avec leurs sosies contemporains. Le dialogue entre le passé et le présent s’effectue à la fois à travers un discours narratif biographique et archéologique. Les portraits contemporains en noir et blanc ont été immortalisés par le photographe et spécialiste des sosies François Brunelle. En plus des bustes anciens empruntés aux deux prestigieuses institutions suisses et des photographies, le laboratoire d’épithésie 3D du CHU de Québec-Université Laval, dirigé par le chirurgien-dentiste Dr Gaston Bernier, a produit l’ensemble des masques imprimés en 3D pour l’exposition. Ce laboratoire fait un travail remarquable de reconstruction de visage en milieu médical. Ce sont donc de véritables chefs-d’œuvre actuels qui représentent les traits des sosies participant à l’exposition.
Un regard sur la thématique du sosie
Mon sosie a 2 000 ans propose aux visiteurs un parcours aléatoire non linéaire qui comprend quatre zones thématiques. La première présente notamment le photographe François Brunelle, l’introduction du projet, la genèse du terme « sosie » ainsi qu’un making-of du projet. La deuxième zone est composée des sept sosies presque parfaits, c’est-à-dire des duos très ressemblants physiquement, et qui se suffisent à eux-mêmes. Quant à elle, la troisième zone met en valeur les récits de vie et les histoires des sosies en soulignant les similitudes entre leur vie et celle de leurs homologues de l’Antiquité. Enfin, la dernière zone présente l’art du portrait entre l’Antiquité et aujourd’hui, en exposant des portraits de mémoire, des portraits d’influence, de même que deux portraits de bébés – Mon bébé a 2 000 ans – issus d’un concours effectué en collaboration avec le quotidien Le Soleil en mai 2018.
Les visiteurs pourront donc contempler des antiquités gréco-romaines et égyptiennes et leurs sosies respectifs, dans un parcours inusité créant un dialogue entre hier et aujourd’hui. Qui sait ? Peut-être se reconnaîtront-ils à leur tour dans l’exposition, aux côtés d’un athlète romain ou d’une nymphe grecque ?
Citations :
« Le Musée de la civilisation est reconnu pour présenter des expositions originales mettant en relief l’expérience humaine. Mon sosie a 2 000 ans, c’est d’abord une réflexion sur l’image à l’heure des égoportraits. Ce qui est intéressant, c’est le rapprochement que crée la ressemblance entre les individus. Avec cette exposition, nous avons souhaité conjuguer modernité et historicité en portant un regard sur la place de l’image dans notre société. »
Stéphan La Roche, directeur général
« Je suis très fier de collaborer avec une institution aussi prestigieuse que le Musée de la civilisation et d’avoir embarqué dans cette grande aventure, celle de trouver des sosies contemporains ressemblant à des sculptures et visages antiques vieux d’il y a plus de 2000 ans. Ayant développé le projet Je ne suis pas un sosie ! depuis plus d’une décennie, et ayant atteint une notoriété internationale enviable avec celui-ci, j’ai mis toute mon expertise en œuvre afin que mes créations permettent de révéler, de façon artistique, les ressemblances entre les sculptures et les visages humains présents dans cette exposition audacieuse. »
François Brunelle, artiste photographe et spécialiste des sosies
« Polycor est un leader mondial de la pierre naturelle, une matière dans laquelle l’humanité a toujours inscrit sa mémoire, sa gloire et ses échecs. Nous sommes basés à Québec et faisons partie du paysage quotidien de la vie des gens. Nous étions donc le partenaire tout désigné de cette exposition du Musée de la civilisation. »
Patrick Perus, président-directeur général de Polycor
Faits saillants :
• Mon sosie a 2 000 ans est avant tout une étonnante histoire de participation du public et de rayonnement culturel. Rappelons que plus de 108 000 participants provenant du monde entier – notamment du Québec, des États-Unis, de la Russie et de l’Afrique du Sud – ont envoyé leur portrait lors de l’appel à sosies lancé en 2016 au moyen d’une plateforme en ligne ;
• Le site monsosie.mcq.org a été lauréat NUMIX 2018 pour son utilisation audacieuse des technologies liées à la reconnaissance faciale ;
• Les photographies ont été immortalisées à Québec (Musée de la civilisation), à Montréal (Studio de photographie de François Brunelle), à Paris (Délégation générale du Québec à Paris) et au Musée d’art et d’histoire de Genève ;
• Un making-of – documenté depuis 2016 – a été produit afin de dévoiler les étapes du processus de création du projet d’exposition ;
• Afin d’effectuer le jumelage entre les visages des personnes contemporaines et les statues d’il y a 2 000 ans, un logiciel de reconnaissance faciale a été utilisé ;
• Un jeu interactif – le jeu des jumelages avec les statues – est mis en place afin de créer une expérience ludique pour les visiteurs ;
• Dans le corpus des objets phares de l’exposition, on compte :
ü 18 sculptures (dont deux masques de momies) provenant des collections gréco-romaines et égyptiennes du Musée d’art et d’histoire de Genève ;
ü 7 œuvres, statues et stèles ainsi qu’un miroir en bronze antique empruntés à la Fondation Gandur pour l’Art à Genève ;
ü 24 sculptures jumelées avec 25 sosies participants provenant de différents pays à travers le monde, dont un jeune garçon, un enfant de 4 ans, et deux bambins ;
ü Une sculpture miniature en terre cuite jumelée à deux sosies contemporains ;
ü Une quarantaine de monnaies antiques (romaines) issues des collections du Séminaire de Québec, une dizaine de portraits miniatures (petites peintures), quelques ferrotypes et photos anciennes, ainsi qu’un iPhone récent.
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